Le Réveil (Édition Pays de Bray)

À 18 ans, Julien sert à l’hôtel Le Normandy de Deauville

- P.E.R.

Julien Buso, de Formerie, travaille depuis juillet dernier à la brasserie de luxe de l’hôtel Le Normandy à Deauville. Il nous confie son plaisir d’évoluer dans cet établissem­ent prestigieu­x et incontourn­able de la Côte fleurie normande.

« Je veux montrer que l’on peut venir d’un collège comme celui de Formerie et réussir dans un établissem­ent prestigieu­x » , fait valoir Julien Buso. Ce Formion âgé de 18 ans sert depuis le 1er juillet dernier à La Belle époque de l’hôtel Le Normandy à Deauville. Il va ensuite évoluer dans un autre hôtel de luxe du groupe Barrière, Les neiges à Courchevel.

« Tout est arrivé vite pour moi cette année : le baccalauré­at, le permis de conduire et l’hôtel Le Normandy à Deauville » , souligne le jeune homme ambitieux.

Rien ne le prédestina­it pourtant à évoluer dans cette brasserie de luxe qui a accueilli les membres du jury du dernier Festival américain de Deauville.

Après avoir été scolarisé au collège Jean-moulin de Formerie, Julien poursuit ses études au lycée d’enseigneme­nt général Jeanne-hachette à Beauvais. « Cela ne me plaisait pas. C’est pourquoi j’ai intégré une classe passerelle au Lycée hôtelier La Hôtoie à Amiens » , explique-t-il.

Il y décroche un BEP et un bac profession­nel commercial­isation et service en restaurati­on.

De Gisors à Aumale

Julien se forme au service d’abord dans un restaurant à Gisors, puis à la Villa des Houx d’aumale reconnue pour sa gastronomi­e et à L’auberge de la Forge à Caulières où il apprend la rapidité. Une fois le bac en poche, il envisage de travailler deux mois puis de suivre un BTS dans la réception. « Je n’avais pas pu faire de stage au Normandy, car j’avais 17 ans. J’ai retenté ma chance cette année pour travailler une saison d’été. J’ai commencé le 1er juillet et ils m’ont prolongé » , se souvient-il.

Même s’il n’aime pas se mettre en avant, il se rappelle avoir servi le réalisateu­r du film The artist ainsi que les membres du jury du Festival américain de Deauville, le petit-fils du général de Gaulle, des acteurs français, des émirs et même Teddy Riner. « J’ai été content de le voir. Il est plus grand que moi. Mais on doit rester profession­nel » , avoue celui qui mesure déjà 1, 86 m pour son âge.

Agé de 18 ans, Julien a déjà des journées bien chargées. Il savoure le fait d’évoluer dans un cadre exceptionn­el : « Nous commençons la j ournée à 11 h 30 et nous servons le midi jusqu’à 16 h. Nous enchaînons à 19 h pour finir vers minuit une heure du matin. Nous servons par exemple environ 100 couverts le soir. Il faut aussi préparer le buffet du petit-déjeuner » . Julien adore ce métier et a pris ses marques : « J’aime bien le contact avec les clients. J’ai toujours voulu aider ma mère à la boulangeri­e. Je préfère le service au bar » . Il a toutes les qualités requises d’un bon serveur : « Il faut parler anglais, être flexible et disponible et toujours souriant. J’ai la chance de posséder une bonne mémoire » .

Mais Julien est ambitieux. L’hôtel Le Normandy n’est qu’une étape. Le Formion vise le Majestic de Cannes ou autre hôtel prestigieu­x du Sud. Il n’hésite pas à donner un conseil aux jeunes de son âge : « Il faut être sérieux, avoir un objectif en tête et être mobile » .

En attendant, il rejoindra en décembre l’hôtel Barrière Les neiges de Courchevel. Un établissem­ent prestigieu­x de plus sur le CV de ce jeune Formion qui fait la fierté de ses parents, Jean-philippe et Isabelle Buso.

« Tout est arrivé vite cette année » « J’aime le contact avec les clients »

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