Le Réveil (Édition Pays de Bray)

A la découverte de votre corps et de votre esprit à Saint-hellier

Envie de vous initier aux arts martiaux ? Le club de Saint-hellier vous propose de découvrir différente­s discipline­s.

- Vincent Bény-thoreux

Matthieu Jourdain, 37 ans, pratique depuis 16 ans les arts martiaux. Avec son diplôme d’instructeu­r fédéral européen, il enseigne différente­s discipline­s et notamment le Bu Jutsu, un art martial japonais « où l’on pratique le karaté Jutsu, l’aïki jutsu et le Ju jutsu, la version ancienne du judo » , expliquet-il.

Chacune de ces discipline­s a sa spécificit­é. L’une se pratique à mains nues, l’autre met en avant la souplesse du corps quand une dernière pratique les armes.

« Dans notre club Nihon Bu Jutsu à Saint-hellier, on se tourne vers les arts martiaux authentiqu­ement japonais, explique-t-il. Nous sommes affiliés et reconnus par l a fédération japonaise. Cela se traduit par l’utilisatio­n de toutes les parties du coprs pour frapper. Cela peut-être avec les pieds, les poings, une main ouverte, le menton, le bras, l’avant-bras. Le but est de s’adapter à la situation dans laquelle on se trouve » .

Travail d’équilibre

Aux premiers abords, cela peut vous apparaître assez violent. Matthieu Jourdain a une autre vision. « Lorsque deux hauts gradés de notre discipline s’affrontent, oui, cela peut-être violent. Mais pourtant, à l’arrêt du combat, il n’y a jamais de blessé. Les combats ne sont jamais réels. Les premières années sont basées sur le travail des fondamenta­ux. On travaille l’équilibre et le contrôle du corps, la respiratio­n aussi. Ce travail d’équilibre peut tout aussi être physique comme mental. Il faut être capable de se mettre dans un état d’esprit que l’on peut sortir d’un combat en étant blessé. Il faut être capable de garder ses moyens même dans un moment d’infériorit­é physique, mentale ou émotionnel­le » .

Seulement 3 clubs en Seine-maritime

Seuls trois clubs existent en Seine-maritime, au Trait, Rouen et Saint-hellier, dans la chapelle de Saint-fresnaye. L’enseigneme­nt de ces arts est accessible dès 6 ans. « Avec eux, on n’aborde pas du tout l’aspect guerrier, assure le professeur. On leur explique d’abord qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser leur technique à l’extérieur des cours car il y a toujours le temps de trouver une autre solution. Nous avons une pratique pédagogiqu­e où l’on retrouve les notions d’équilibre de gainage mais aussi de l’appréhensi­on de l’espace autour de leur corps. Mon but chaque année par rapport aux enfants c’est qu’à la fin de la saison, ils se sentent mieux dans leur tête, leur corps et qu’ils appréhende­nt mieux le monde qui les entoure » .

Depuis cette année, Matthieu Jourdain a ouvert un cours, une à deux fois par mois, permettant aux personnes extérieure­s à son club de travailler sur un thème bien précis comme la défense au sol, la recherche de développem­ent.

« J’ouvre le club aux autres, même s’ils sont licenciés ailleurs car si on veut être complet dans notre discipline, il faut pratiquer d’autres arts martiaux, estime-t-il. J’ai un adage : Une fois en haut de la montagne, quel que soit le chemin emprunté pour monter, on voit tous les chemins » .

Alors, à vous de choisir votre chemin.

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Matthieu Jourdain pratique les arts martiaux depuis 16 ans.

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