Le Réveil (Le Réveil (Édition Bresle - Oise - Somme)

Virginie Lucot-avril chahutée au conseil

Ambiance très tendue jeudi 7 septembre lors du conseil municipal d’aumale. Le maire a été pris à partie à propos de la gestion du personnel communal.

- Vincent Bény-thoreux

Drôle d’ambiance jeudi soir au conseil municipal d’aumale. Habituelle­ment calmes et bien rangés derrière leur maire, cette fois des élus n’ont pas hésité à sortir du rang. En particulie­r deux d’entre eux : Nadine Andrieux et Christian François. Au coeur du débat les mauvaises herbes qui envahissen­t les rues puis la gestion du personnel communal.

Les mauvaises herbes mettent le feu

Tout est parti d’une remarque de Christian François, légèrement excédé de se faire interpelle­r par les habitants de son quartier au sujet des mauvaises herbes qui envahissen­t actuelleme­nt les rues d’aumale. L’élu affirmant « avoir été agressé » à ce sujet.

« Aumale est zone Natura 2000. J’ai du mal à comprendre que certains élus ne le savent pas, s’est défendue Virginie Lucot-avril le maire. On ne peut pas, non plus, utiliser de brûleur (n.d.l.r. : pour désherber) car cela pollue. Vous rendez-vous compte que nous sommes obligés de demander à un employé de le faire avec une binette. Avant la Saintguign­olet, il a passé plus de trois jours dans la cour de la mairie pour tout désherber. Je suis catastroph­ée ».

Ce fut alors au tour de Nadine Andrieux de rentrer dans la danse de la contestati­on. « C’est vrai que les gens nous agressent pour se plaindre de ces herbes, assure à son tour l’élue et de citer un chantier Rue Du Hamel. Un employé est intervenu durant deux semaines. Aujourd’hui l’herbe repousse, car rien n’a été fait pour l’empêcher. Pourquoi ne pas avoir mis du ciment pour reboucher les joints entre chaque pavé ? »

« A cette période, notre maçon était absent et nous en avons qu’un seul », explique alors François Sellier, 1er adjoint. Une réponse qui n’a évidemment pas satisfait Nadine Andrieux qui n’a pas manqué de le faire savoir : « C’est une mauvaise gestion du personnel », accuse-t-elle, glaçant un peu plus l’ambiance de la soirée. « C’est facile » rétorque alors le maire.

Attaque frontale

Mais Nadine Andrieux décide alors d’en remettre une deuxième couche. Plus cinglante. « Quand je vois l’état de certaines rues, c’est épouvantab­le. Mais peut-être devriez vous promener plus souvent dans Aumale », lance-t-elle à Virginie Lucot-avril.

Déjà tendue depuis quelques minutes, l’ambiance allait devenir encore plus électrique. Si Virginie Lucot-avril a bien tenté de se défendre en expliquant que ni elle, ni les autres communes n’avaient de solution si ce n’est la binette, et invitait les deux contestata­ires à trouver une solution, ces derniers avaient visiblemen­t décidé de ne pas en rester là. À commencer par Christian François : « On a l’impression que l’on arrive devant un obstacle et que l’on ne peut pas le franchir. Que font les services techniques ? Ils pourraient peut-être travailler là-dessus. C’est leur boulot. Ils ne sont pas bons ».

« Maintenant, le problème c’est la question de la gestion du personnel, de direction de personnel, enchaîne Nadine Andrieux. On ne conçoit pas le travail de la même manière ».

Tout en gardant son sangfroid face à ces attaques inattendue­s, Virginie Lucot-avril a essayé de reprendre la main.

Le maire sur la défensive

« Vous inventez du personnel qui n’existe pas alors que vous ne savez pas combien il y a de personnes dans nos services. Cela m’inquiète. Vous ne pouvez pas me demander de faire des économies sur le personnel, qui monte des projets, ce qui prend du temps et mettre les mêmes sur la voirie pour nettoyer. Vous êtes les premiers, dans les associatio­ns à venir demander du personnel pour vos manifestat­ions. Acceptez-le ou sinon on va passer par des entreprise­s extérieure­s ».

« Il y a peut-être une étude à faire à ce sujet, répond Nadine Andrieux. Ce serait peutêtre plus rentable pour nettoyer la ville ».

Le dernier mot pour Virginie Lucot-avril

Jusqu’au terme de ce conseil, l’ambiance restera très tendue. Mais c’est finalement à Virginie Lucot-avril que reviendra le dernier mot.

« Quand on dénonce des agents de la ville, j’aimerais bien que vous veniez me le dire en mairie, assène-t-elle assurément très remontée. Ce n’est pas du ressort du conseil municipal. Si il y a une autre question… Sinon je clôture la séance ».

23h12, fin du conseil… Mais certaineme­nt pas celle des explicatio­ns hors micro.

« C’est une mauvaise gestion »

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C’est le visage fermé que Virginie Lucot-avril a entendu les protestati­ons de deux élus.

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