Une toxine mortelle

Le séneçon jacobée se développe en pays de Bray. La vigilance est de mise, car la plante est toxique pour de nombreux mammifères.

Le séneçon de Jacob ou séneçon jacobée adore les bords des routes, les talus, jachères, les près, bref : tous les endroits où l’herbe est rare et la terre est pauvre. Ainsi, elle peut facilement se retrouver à porter des équins et des bovins.

Dans les pâtures, les pieds sont souvent épargnés à cause de leur mauvais goût. Là où elle devient un vrai danger, c’est dans les fourrages. Le séneçon est bien plus apprécié une fois traité et desséché. Dans le foin, il n’est plus distingué par le bétail et les chevaux qui l’ingèrent alors volontiers. La plupart des intoxications mortelles sont le résultat d’une coupe de foin contenant du séneçon jacobée.

Des symptômes graves

La plante contient des toxines alcaloïdes qui détruisent progressivement le foie de l’animal. La toxine n’est jamais rejetée par l’organisme, c’est en s’accumulant dans le foie qu’elle tue les animaux qui en mangent. Pour un cheval de 500 kg, 20 kg de séneçon consommés dans sa vie peuvent lui causer la mort.

Il n’existe pour le moment aucun traitement efficace. Mais si la maladie est prise très tôt, certaines bêtes peuvent s’en sortir, mais cela est rarissime. Quand les symptômes graves apparaissent, il est souvent trop tard.

Les signes cliniques d’intoxication sont divers. Coliques récidivantes, ataxie, photosensibilisation… Petit à petit, l’animal perd de l’appétit et peut devenir anorexique. Au stade terminal, des signes d’encéphalose hépatique précèdent la mort.

Le séneçon est aussi toxique pour le bétail, les caprins, les porcs, mais aussi les chats, chiens et autres petits mammifères. Il en est de même pour l’homme, les gants sont indispensables lorsqu’il les manipule, sans quoi il pourrait en résulter des lésions importantes.

Un Séneçon en fleur produit 50 000 à 200 000 graines par an.