François Fouquet raconte l’histoire du train

L’écrivain neufchâtelois, François Fouquet, sort ce week-end son nouveau livre. Une histoire du chemin de fer entre Gournay et Dieppe. Le livre s’intitule Quand l’avenue verte était… voie ferrée. Il sera en dédicace à la fête du fromage de Neufchâtel les 16 et 17 septembre.

François Fouquet vient de publier aux éditions Delattre l’étonnante histoire de la voie de chemin de fer entre Gournay et Dieppe. Et son livre retrace la vie des hommes et des femmes qui ont fait vivre cette ligne SNCF notamment entre Forges-leseaux et Neufchâtel-en-bray.

« L’idée m’est venue en faisant du vélo sur l’avenue verte. Je me demandais à quoi avaient bien pu servir tous les panneaux qui sont encore visibles le long de la voie. J’ai voulu en savoir plus ». Une curiosité qui a très vite pris des proportions qu’il n’imaginait pas. « Il y a encore beaucoup d’anciens cheminots qui vivent dans les petites maisonnettes situées le long de la ligne entre Forges et Neufchâtel. Sur une quarantaine de maisonnettes, une dizaine de cheminots résident encore sur place » explique-t-il. Et souvent, il s’agit de couple dont le mari était cheminot et l’épouse garde-barrière. Ce sont ces histoires de famille et ces anecdotes insolites que l’écrivain relate au fil des 120 pages du livre.

Certaines photos sont connues d’autres sont sorties des tiroirs de famille pour la première fois. Et de nombreux visages plus ou moins connus revivent au fil des pages.

A Saintmartin l’hortier, il y a la famille

« Le mari, cheminot, l’épouse garde-barrière »

Larcher présente depuis 40 ans. A Mesnières, ce sont les Grenon qui vivent encore dans l’ancienne gare.

Et les photos s’égrènent les unes après les autres tout le long de l’ancienne ligne SNCF. De Neufchâtel à Arques-labataille ou de Neufchâtel à Forges-les-eaux, personne ne semble avoir été oublié dans ce récit ferroviaire.

Mais pas question de rentrer dans une histoire technique de la SNCF. Ici, ce sont les hommes et leur mode de vie qui sont privilégiés à travers les témoignages des uns et des autres.

« Chaque maisonnette avait son puits et son grand jardin potager. Et les gardebarrières se levait la nuit pour ouvrir la route aux automobilistes » explique François Fouquet dont le livre regorge d’anecdotes. « Lorsque la voie a été fermée, les cheminots étaient prioritaires pour conserver leur maison. C’est pourquoi il en reste encore beaucoup. J’ai appris énormément de choses en écrivant ce livre grâce aux nombreux témoins qui m’ont ouvert leurs portes ».

Et lorsqu’en 1988, la ligne a été fermée, les élus locaux avaient organisé un baroud d’honneur, une ultime « bataille du rail ». Une manifestation à Paris en cortège et avec un cercueil symbolique avait été organisée dans l’indifférence presque générale des médias nationaux. La décision était prise depuis longtemps de fermer la ligne. Mais qu’importe, le symbole était là. Alors François Fouquet a consacré un long chapitre à l’après chemin de fer devenu voie verte dont l’inauguration officielle date de 2003.

Et l’historien passe en revue l’avenue verte depuis la gare de Neufchâtel jusqu’à celle de Serqueux d’un côté et Saint-aubin-le-cauf de l’autre. Histoire de boucler la boucle.

« L’ultime bataille du rail »

Livre : Quand l’avenue verte était voie ferrée… De Arquesla-bataille à Forges-les-eaux. Editions Delattre.

François Fouquet sera en dédicace au musée Mathon Durand à Neufchâtel-en-bray lors de la Fête du fromage, samedi 16 septembre de 14h à 18h et dimanche 17 septembre de 10h à 18h.