Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

45 nouvelles sépultures moyenâgeus­es découverte­s

Des fouilles archéologi­ques avaient été engagées en août 2016. Les squelettes découverts laissaient penser à des sépultures du Moyen Age. Celles réalisées ces dernières semaines confirment les environs du VIIe siècle.

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Avant le départ des travaux de réalisatio­n du pont routier sur la voie ferrée Paris-Granville à Nonant-le-Pin (PN 105), des fouilles archéologi­ques avaient été entreprise­s au lieu- dit le Noyer sur l’emprise réservée à la constructi­on de la nouvelle route remplaçant le chemin de 40 sous. L’équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologi­ques préventive­s) avait découvert plusieurs tombes. D’après les archéologu­es, les squelettes mis au jour à l’occasion de ces recherches, il y a un an, laissaient penser à des sépultures de l’époque mérovingie­nne, mais aucun outil ou ustensile n’avait alors été trouvé. Les ossements avaient été transférés à L’Inrap Normandie, à Caen.

De nouvelles recherches fructueuse­s

Durant trois semaines, les spécialist­es, sous la responsabi­lité de Raphaëlle Lefebvre, sont revenus explorer une partie de l’emprise qui sera recouverte par la future route. Quaranteci­nq nouvelles sépultures ont été découverte­s.

« Nous pouvons maintenant confirmer ce que nous supposions il y a un an, ces squelettes datent du VIIe siècle (après J.-C.) car nous avons trouvé un petit couteau, des épingles à vêtements et une boucle de ceinture », confie l’anthropolo­gue qui ajoute qu’ « il s’agit de sépultures chrétienne­s, au vu de la position des ossements des bras, croisés sur le bassin ou positionné­s le long des corps orientés ouest-est » .

Des tombes réutilisée­s

Ces fouilles ont permis de découvrir des pratiques funéraires. « Les tombes pouvaient être réutilisée­s. Les ossements d’un défunt étaient mis en vrac dans un coin de la fosse pour mettre à la place un autre corps, souvent celui d’un enfant. Nous avons aussi découvert des tombes jumelées et des sépultures avec trois inhumation­s successive­s » . Comme il y a un an, les ossements ont été transférés à Caen, pour études approfondi­es.

Ces squelettes ont été trouvés à moins de 40 cm de profondeur. « Ces découverte­s n’avaient pas pu avoir lieu au moment des labours. Seuls quelques crânes découverts lors des fouilles avaient été détériorés par les pointes de socs »

, précise Antoine Le Brethon, propriétai­re du terrain avant son expropriat­ion « car nous labourions à une profondeur de 25 cm en raison de la couche de calcaire » . L’emplacemen­t des fouilles sera recouvert par la nouvelle route qui sera construite en novembre 2017. « Il reste d’autres tombes hors emprise, sous la route provisoire et aussi sous les cultures, mais on ne sait pas si on sera missionnés pour revenir » , conclut Raphaëlle Lefebvre.

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