Le Réveil Normand (Orne)

Les riverains de la route de St-Evroult alertent la municipali­té, en vain

Des riverains de la route de St-Evroult se sentent abandonnés. Les problèmes de sécurité pour lesquels ils alertent les municipali­tés successive­s n’ont toujours pas de solution et ils tirent à nouveau la sonnette d’alarme.

- Th. Roussin

En instaurant une zone 30 dans le centre-ville de L’Aigle, la municipali­té actuelle prouve son souci de la sécurité des piétons et des usagers de la route. Cela n’empêche pas certains habitants de se sentir délaissés et ils ont décidé de le faire savoir.

Suite à un article publié dans le Réveil Normand, vantant l’action municipale pour réduire la vitesse dans le centre, les riverains de la route de StEvroult ont adressé une nouvelle manifestat­ion de leur mécontente­ment à la Ville. Visiblemen­t, celle-ci reste lettre morte.

Depuis plusieurs années, des riverains alertent les municipali­tés successive­s mais rien ne bougent. Durant la mandature de Thierry Pinot (2008-2014), « le panneau d’entrée d’agglomérat­ion a changé de place et nous avons immédiatem­ent constaté une hausse de la vitesse. Nous sommes dans une ligne droite et la limitation de vitesse est très rarement respectée », fulmine un riverain excédé. « De plus, il existe un passage piétons mais il est peu repérable et pour la quasi totalité des automobili­stes, il n’existe même pas. On nous a promis de faire le nécessaire pour obliger les automobili­stes à rouler moins vite mais nous attendons toujours. Avant les élections, tout semble possible, mais après tout le monde semble nous oublier ».

En raison de cette vitesse excessive, il est parfois difficile et dangereux de sortir de chez soi. Pourtant, il y a encore assez peu de temps, le projet barreau de raccordeme­nt entre le giratoire de la route de La FertéFresn­el et la route de St-Evroult laisser espérer une solution. «A ce moment, il était question de construire un giratoire sur notre axe et nous voyons cela d’un bon oeil. C’était une bonne solution pour réduire la vitesse ». Mais ce projet, ainsi que la liaison entre la route de St-Evroult et le secteur de la caserne des pompiers, est encore dans les cartons.

La vitesse n’est pas le seul problème rencontré par les riverains. L’autre difficulté concerne plutôt les piétons voulant aller en ville. « Là encore, nous avons demandé des solutions à la Ville mais il ne se passe rien de concret ». Entre les logements Baticoop et le carrefour de la route de La Ferté, « des glissières de sécurité ont été posées et c’est une bonne chose, mais ils n’ont pas pensé aux piétons. Elle sont trop proches de la route et les piétons n’ont plus de place ».

Marcher entre les glissières et la route est difficile et « même périlleux car il y a beaucoup de circulatio­n. Aller en ville à pied est devenu une aventure et on tremble ». Marcher derrière la glissière n’est pas possible car l’espace est la plupart du temps encombré par les herbes folles. De l’autre côté de la route, il n’existe pas non plus de cheminemen­t piétonnier et la sécurité n’est donc pas assurée.

Au fil des années, les riverains de la route de St-Evroult ont été laissé seuls face à leur difficulté et c’est un sentiment d’abandon qu’ils expriment aujourd’hui. « Nos lettres restent sans réponses et nos demandes de rendez-vous n’aboutissen­t pas ».

Ce lundi soir, une réunion publique proposait par la municipali­té devait être l’opportunit­é pour eux d’exposer leur problème. Mais nous le savons bien, en parler est une chose, avoir des solutions concrètes et rapides en est une autre.

« Nous attendons toujours » « On tremble »

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La glissière de sécurité empêche de marcher en sécurité. Un comble

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