Le Réveil Normand (Orne)

Manuel Pinho sur le terrain de l’entraîneme­nt

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Manuel Pinho prend les rênes de l’entraîneme­nt des seniors au Vimoutiers football-club. Son arrivée au poste d’entraîneur est liée au fait que le « club n’arrivait pas à en trouver un. De mon côté j’avais épaulé Riad (Miftah), lorsqu’il assurait ce rôle. J’ai proposé aux membres de remplir cette mission. Tout du moins pour cette année. Je ne pouvais pas les laisser tomber ». Sébastien Gourdel, vice-président pointe du doigt « une réalité dans le milieu du football : un entraîneur, à notre niveau, se monnaie entre 500 et 800 € par mois. Nous, nous consacrons l’argent que nous avons aux jeunes et aux joueurs. Nous n’avons pas les moyens de débourser une telle somme » souligne-t-il. Certes, le club verse une indemnité à l’entraîneur. Mais, « elle se monte à 250 € par mois, pour une présence trois fois par semaine ».

La montée en ligue régionale

Manuel Pinho, passionné par ce sport, affiche son ambition : « je vise la montée en ligue régionale pour l’équipe A. Il y a le potentiel au niveau des joueurs. Les résultats seront en fonction de leur assiduité aux entraîneme­nts, du travail qu’ils fourniront et de l’envie qu’ils auront ». Manuel constate « qu’ils sont en demande d’entraîneme­nt. Cela fait bien longtemps que cela n’a pas été le cas ».

Une équipe B sera également engagée. « Je connais quasiment tous les joueurs depuis qu’ils sont petits. Ils me respectent. C’est un vrai challenge pour moi. Je sais aussi que cela ne sera pas facile, car nous ne serons pas les seuls à vouloir la montée. A nous, d’en avoir plus envie que les autres ». Le Vimoutiers football-club et Manuel Pinho, c’est une histoire qui dure depuis… 45 ans ! Un sacré bail. « C’est mon père qui m’y a inscrit, dès notre arrivée du Portugal ».

« Eloigné de tout pendant 4 ans »

Il y aura quelque temps d’arrêts avec des incursions dans les clubs aux alentours. Toutefois, ses départs n’auront jamais duré bien longtemps. Exception faite de ce grave accident de voiture en 2005 qui l’obligera « à rester éloigner de tout pendant quatre ans ». Une période très difficile pour lui et ses proches. Mais à l’époque, les gens du club n’ont jamais été bien loin. « Il y avait la famille bien sûr. Mais en dehors, Antoinette, mon épouse, et moi-même, avons reçu le soutien des joueurs ainsi que plus particuliè­rement celui d’Alain et Christelle Bisson et Bruno Journet. Ce dernier n’avait pas hésité à aménager son Renault Espace pour me véhiculer ! ».

« Une grande famille »

Tour à tour joueur, entraîneur pendant une saison à la fin des années 90, dirigeant (il a suivi ses deux fils Mario et Miguel) et salarié du club pendant deux ans (tout en y poursuivan­t une implicatio­n bénévole), le voici, à 50 ans, propulsé entraîneur des seniors. « Ce club c’est comme une grande famille. Ce n’est pas rose tous les jours, mais mon plaisir, c’est lorsque tout le monde s’entend bien et qu’on tire tous dans le même sens ».

Dimanche dernier, l’équipe fanion s’est déplacée à Sées pour son premier match de championna­t. Elle s’est imposée sur un score de 3 buts à 1. « Mes joueurs ont fait un très bon match » se félicite Manuel Pinho. Un début de championna­t de bon augure.

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