Le second procès de Charlotte Corday, par Gérard Roger
Les Champeaux. Il fallait l’imaginer, Gérard Roger l’a fait ! Signant Le Second procès de
Charlotte Corday, sorti ce lundi aux Editions d’Héligoland, il livre un ouvrage qui ne manquera pas d’interpeller dans les chaumières en suscitant bien des réflexions sur cette Normande rendue célèbre pour avoir poignardé, dans sa baignoire, le Jacobin Jean-Paul Marat, « l’ami du peuple », à son domicile parisien le 13 juillet 1793. « J’ai tué un homme pour
en sauver cent mille » avait justifié à ses juges, Marie-AnneCharlotte de Corday d’Armont, dite Charlotte Corday, descendante de Pierre Corneille et issue de la noblesse Normande. Elle sera condamnée par le tribunal révolutionnaire, à l’échafaud. S’ensuivra, deux mois plus tard, la Terreur. Depuis, celle surnommée « l’ange de l’assassinat » par Lamartine est passée de statut d’assassin à celui de victime, demeurant une figure historique de la Révolution française.
« L’inventeur du terrorisme moderne »
« Bien que je sois compatissant avec elle, il n’en demeure pas moins qu’elle a commis un assassinat. Marat méritait-il la mort ? » questionne Gérard
Roger en déclarant « je casse un mythe mais il faut savoir dire les choses et les reconnaître telles qu’elles sont ». Il s’y est employé en analysant notamment, par le biais d’un expert psychiatre, la personnalité de Charlotte Corday et son acte dans le cadre d’un procès en appel aux Assises à Alençon. « Je considère qu’elle a droit de faire appel de son procès. C’est une fiction mais 90 % des faits relatés sont réels ». Gérard Roger aura mis des années
avant d’écrire ce livre. « Quand j’ai créé la Société historique de Vimoutiers en 1974, il y avait deux femmes exceptionnelles dans la région : MarieHarel et Charlotte-Corday ». Il prétend même sur son blog, en 2012, que Charlotte Corday est « l’inventeur du terrorisme moderne ! ».
« Profonde réflexion philosophique » Le général Jean-Louis Esquivié,
membre de la cellule antiterroriste à l’Elysée sous la présidence de François Mitterrand, a signé la préface : « cet ouvrage est probablement le plus abouti de la longue théorie des oeuvres commises par Gérard Roger. Nous y trouvons de l’histoire, de la poésie, du roman mais aussi une profonde réflexion philosophique qui concerne les interrogations et les soucis de notre monde contemporain. L’auteur nous apporte des éléments, des constats, des analyses mais ne nous impose pas son intime conviction. Le lecteur peut ainsi nourrir son entendement et trouver des pistes pour répondre à ses propres réflexions et interrogations ».
Le second procès de Charlotte Corday, par Gérard Roger, aux Editions Héligoland, 230 pages, tarif 25 €. En vente à la maison de la presse à Vimoutiers, à Carrefour Market à Trun et à l’espace culturel du centre Leclerc de Lisieux ou sur le site : http:// www.editions-heligoland.fr