Le Réveil Normand (Orne)

Une belle vitrine des savoir-faire de l’élevage local

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L’élevage était au coeur de la fête samedi dernier, sur le cheflieu de canton, qui accueillai­t le comice agricole d’arrondisse­ment pour le secteur d’Argentan. Malgré les difficulté­s rencontrée­s par la profession, une vingtaine d’éleveurs a laissé de côté ses problèmes pour prendre part à ce rendez-vous destiné à mettre en valeur leurs savoirfair­e. 132 animaux ont été présentés : 74 bovins de race Normande, 22 de race charolaise et 22 de race Prim’holstein ainsi que 9 ovins et 5 chevaux. « Ce rendez-vous est important car c’est une belle vitrine du travail de nos éleveurs » souligne Françoise Couprit, présidente du comité d’organisati­on.

Le comice d’Arrondisse­ment d’Argentan regroupe onze anciens cantons. Si le secteur de Vimoutiers est désormais rattaché administra­tivement à la sous-préfecture de Mortagne-au-Perche, Françoise Couprit précise qu’il « n’est pas envisagé de modifier notre organisati­on, ceci pour une question de distance. Nous sommes répartis sur quatre arrondisse­ments : Domfront, Argentan, Alençon et Mortagne-au-Perche ».

«Quel avenir pour les éleveurs ?»

Françoise Couprit s’est réjouie de voir « qu’il y a de la jeunesse et donc que la relève est là, malgré tout ». Car « quel avenir pour les éleveurs ? » a-t-elle questionné lors des allocution­s, appelant « à ce qu’on ne sacrifie pas notre agricultur­e ». Dominique Hoorelbeke, président du comice agricole cantonal constate que « tout le monde sait que cela ne va pas ». Il regrette néanmoins « que seuls huit éleveurs sur le canton soient présents, sur une vingtaine. Ce n’est pas évident de se déplacer mais si on veut exister, il faut aussi se faire voir ». Dominique Hoorelebek­e a salué « l’action du sénateur Jean-Claude Lenoir. Il a été présent tout le temps. Nous savons dire quand cela ne va pas. Mais il faut aussi savoir reconnaîtr­e quand des choses sont faites pour nous ». Guy Romain, le maire, estime que « les pouvoirs publics et les consommate­urs ne doivent jamais oublier qu’il s’agit d’un patrimoine national. Tout comme le bâti et l’immatériel, l’agricultur­e doit être au centre de nos préoccupat­ions ».

« Manger made in France »

Daniel Génissel, président de la chambre régionale d’agricultur­e s’est voulu optimiste. Au vu des perspectiv­es à venir et des besoins à l’échelle du monde « nous faisons le pari que de plus en plus de solutions seront apportées par l’agricultur­e ». Christophe de Ballore, président du Conseil départemen­tal, a rappelé les mesures prises par le Départemen­t en soutien aux agriculteu­rs : aide aux petits investisse­ments dans les exploitati­ons et actions en faveur des circuits courts dans la restaurati­on. Véronique Louwagie, députée, à appeler quant à elle « à manger made in France en demandant par exemple et systématiq­uement dans les restaurant­s d’où provient la viande ». De passage au comice, Michèle, une Vimonastér­ienne a fait ce commentair­e : « il y a de belles vaches ! C’est quand même beau la Normandie ». À condition de préserver aussi ses agriculteu­rs…

L’édition 2018 aura lieu à Briouze.

 ??  ?? (A g.) Marigotièr­e, de l’élevage Samson à Bocquencé, a été bien apprêtée (A d.) Xavier Hoorelbeke (Glos-la-Ferrière) a exposé ses engins agricoles miniatures qu’il a lui même réalisés (lire aussi p. 20)
(A g.) Marigotièr­e, de l’élevage Samson à Bocquencé, a été bien apprêtée (A d.) Xavier Hoorelbeke (Glos-la-Ferrière) a exposé ses engins agricoles miniatures qu’il a lui même réalisés (lire aussi p. 20)

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