Pour une réforme du RSI

Commerçante à L’Aigle, Isabelle (prénom d’emprunt) « ne souhaitait pas nécessairement la suppression du RSI mais plutôt sa réforme mais en tenant compte de l’avis des commerçants et des artisans ».

Parmi les points à revoir urgemment, il y a les rappels de cotisation qui peuvent se faire avec un décalage de deux années. « Cet ajustement est beaucoup trop long », affirme-t-elle, soulignant qu’en deux ans, la situation d’un commerce ou d’une entreprise peut avoir énormément évolué.

Elle n’est pas non plus particulièrement favorable au projet d’étendre l’assurance chômage aux indépendants, le jugeant contraire au principe de l’entreprenariat. « Quand on s’installe à son compte, on n’est pas dans l’état d’esprit de s’arrêter mais dans celui de bosser ». Surtout, elle craint que certains profitent de cette possibilité en travaillant une ou deux années et puis en s’arrêtant pour bénéficier du chômage. « Il faudra que ce soit très encadré sinon, les cotisations vont grimper » avance la commerçante alors que comme la majorité des travailleurs indépendants, Isabelle espère les voir baisser.

Enfin, elle aimerait qu’il y ait plus d’équité entre les travailleurs, qu’ils soient salariés du privé, fonctionnaires, agriculteurs ou indépendants. « Pourquoi les commerçants et les artisans qui cotisent à taux fort ont une retraite si basse ? » s’interroge-t-elle.