Tonnerre d’applaudissements
Jean d’Albi a donné un merveilleux concert, samedi 9 septembre, en l’église de La Madeleine avec Gilles Mercier, trompettiste. L’orgue associé à la trompette, c’est assurément une musique brillante, éclatante, triomphante, royale, solaire.
A tout seigneur tout honneur, le concert s’est ouvert sur une Symphonie pour le dîner du Roi de Michel-Richard Delalande, compositeur du XVe siècle. Musique en majesté, on aurait cru entendre tout un orchestre symphonique. Après Green et Beauvalet-Charpentier et Jiri Neruda, pour un concerto en mi-bémol majeur qui a séduit le public, Jean d’Albi a joué une musique contemporaine, douce, légère, fluide, aquatique, belle et pure, musique du compositeur Charles-Marie Widor (Lyon 1844-1957).
Puis nous nous sommes laissés entraîner par les tourbillons de la Danse napolitaine de Tchaïkovsky. Tourbillons d’une fête qui n’existe plus mais qui brille encore, à l’instar d’une étoile disparue.
Puis est venu le moment d’improvisation. Moment attendu où Jean d’Albi demande au public de choisir un thème. Un auditeur a choisi la tempête, et Yves-Marie Rivemale, maire de Verneuil et fidèle des concerts, a choisi le thème de la fraternité. Ce fut un grand moment de virtuosité où la musique nous a donné l’illusion de vivre très concrètement la montée de l’orage, le déchaînement des éléments, puis l’apaisement progressif débouchant sur le calme retrouvé de la fraternité.
Un bel exploit musical qui a de nouveau déclenché un tonnerre, mais, cette fois-ci, d’applaudissements.