Aux petits soins de Notre-Dame
En conclusion du vaste chantier de restauration mené par la municipalité sur l’église de NotreDame-du-Creton, le maire Régis Roulleau a invité tous les acteurs à l’inauguration officielle de l’édifice.
Avant que tous n’entrent dans l’église, le maire a coupé le ruban tricolore au côté de la députée Séverine Gipson, des sénateurs Nicole Duranton et Hervé Maurey, et de la conseillère départementale Colette Bonnard. Dans la nef, il a regretté l’absence de France Poulain, architecte des Bâtiments de France, et Yvette Petit-Decroix de la Fondation du Patrimoine et la Sauvegarde de l’Art français, et salué la présence de quelques maires des communes alentour, ainsi que de l’architecte Benoit Maffre, en charge du chantier.
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Il a remercié toutes les personnes qui ont fait un don par l’intermédiaire de la Fondation du Patrimoine - 29 particuliers et 4 entreprises (Cluizel, Josse, Eure Film et Alain Passard) -, mais aussi les entreprises du chantier - Normandie Rénovation, Gwen Glass, Bruno Tanguy et quelques autres.
Notre-Daeme-du-Creton date du XV ou XVIe siècle (façade ouest, grandes baies façade sud, façade nord et chevet), et a été remaniée à plusieurs reprises, notamment au XIXe siècle (lucarnes nord et baies néogothiques sud). Certains murs de la partie occidentale de la façade sud semblent dater de l’époque romane.
Les travaux ont commencé en 2013 sous la mandature d’André Maille, précédent maire, et sous l’impulsion de son conseiller Régis Roulleau, dont la généalogie est profondément enracinée à cette église. Inquiet de voir la façade occidentale, les contreforts et bien d’autres parties se dégrader, il a mené cette croisade de restauration avec l’architecte Maffre, sur les conseils de France Poulain. « Les travaux sont le fruit d’une réflexion qui doit s’appuyer sur l’histoire de l’évolution de l’édifice », explique Benoit Maffre. « Il fallait retrouver une fondation sur un sol sain hors intempéries pour pouvoir stabiliser la façade. Tout l’enjeu de ces travaux, c’est de trouver une homogénéité tout en respectant l’histoire de l’édifice et en assurant sa pérennité ».
220 000 € de travaux
De 2013 à 2016, deux programmes de restauration se sont succédé, portant sur le rejointoiement des façades, l’évacuation des eaux pluviales, la rénovation de la baie, le pavage, les boiseries et le clocher, la restauration de sept vitraux et la création d’autres, pour un coût total de 220 886 € financé à différentes hauteurs par le Conseil départemental, la commune, le Sénat, la Sauvegarde de l’Art français et la Fondation du Patrimoine qui a reçu les dons des particuliers et des entreprises mécènes, grâce à quoi l’équilibre de la commune est intact, sans emprunt.
Pour conclure, le Père Élie Delplace a insisté sur le grand défi de faire vivre et de laisser ouvert ces lieux d’histoire avant de proposer une minute de silence. Puis, après un tour commenté de l’église, tous ont partagé le verre de l’amitié.