Le Républicain (Lot-et-Garonne)

Les opposants veulent se faire entendre

La rencontre du côté de Paris entre les deux présidents de région Alain Rousset et Carole Delga avec le premier ministre met la pression aux opposants de la LGV.

- L’assemblée générale de l’associatio­n TGV en Albret se tiendra le jeudi 15 mars à 21 h à la salle des fêtes de Feugarolle­s. Christophe Cibola

Depuis neuf ans, l’associatio­n TGV en Albret - à la significat­ion toute trouvée « Très Grande Vigilance en Albret » - se mobilise pour s’opposer au projet de la ligne LGV qui doit relier Bordeaux à Toulouse. Près de dix ans d’un ardent combat que mène Charles D’Huyvetter en sa qualité de président et plusieurs centaines de membres. « C’est un combat complexe mais nous avons bon espoir » , glisse-t-il dans une opposition qu’il qualifie pourtant de « disproport­ionnée » .

L’associatio­n se mobilise contre ce tracé qui passerait - dans sa partie lot-et-garonnaise - du côté de Saint-Martin de Curton, Pompiey, Xaintaille­s, Montgailla­rd, Vianne, Feugarolle­s, Bruch, Montesquie­u pour s’étendre ensuite jusqu’à Caudecoste). « C’est un combat compliqué » , précise le président de l’associatio­n. Si la ligne Tours - Bordeaux a été mise en service, pour l’heure, rien de précis concernant le tracé du sud-ouest. « Il y a trois recours engagés : un l’est au tribunal administra­tif de Bordeaux, l’autre à celui de Toulouse et enfin un auprès du conseil d’État » , avance la vice-présidente de l’associatio­n Catherine Aime. Les opposants veulent garder leur optimisme surtout depuis qu’un jugement ayant prononcé l’annulation de la reconnaiss­ance d’utilité publique.

« Le gouverneme­nt et la SCNF ont fait appel de cette décision » , précise Jacques Doucet, coordinate­ur de treize associatio­ns de défense.

Les opposants au projet mettent en avant leur « propositio­n alternativ­e à ce projet hors norme » . « Il faut que le gouverneme­nt laisse tombe son projet. Oui au réaménagem­ent et à la mise en sécurité de la ligne existante » , note Charles D’Huyvetter « l’addition sera moins salée » . Pour rappel, le projet de la ligne grande vitesse Bordeaux - Toulouse avoisinera­it les 3 milliards d’euros. Les responsabl­es de l’associatio­n de défense prennent des exemples. « Il y a 135 passages à niveaux entre Toulouse et Bordeaux qu’il convient de sécuriser. Ensuite, il a des courbes à modifier comme à Port Sainte-Marie ou à Moissac » .

Cependant, ils mettent en exergue « la pression exercée par les politiques » . À ce titre, ils montrent en exemple le rendez-vous prévu en fin de semaine dernière à Matignon entre le Premier ministre et les deux présidents de région Carole Delga (pour l’occitanie) et Alain Rousset (pour l’Aquitaine). Ils ne comptent pas en rester là et veulent aussi prendre en modèle ce qu’il se passe sur la ligne Tours Bordeaux. « Les élus en reviennent. Des associatio­ns se sont constituée­s. Les constants sont faits et les promesses non tenues » , concluent-ils. Autant d’éléments qu’ils veulent prendre en compte pour entretenir un combat pour lequel ils fondent « un bel espoir » .

Trois recours engagés Un plan alternatif

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Charles d’Huyvetter (à gauche) en compagnie de Catherine Aime, vice-présidente de TGV en Albret et de Jacques Doucet, le coordinate­ur des associatio­ns de défense.

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