Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Exaspéré par les chenilles processionnaires
Jérémy Locqueneux a emménagé à Tonneins il y a deux ans. Son jardin est régulièrement envahi de chenilles processionnaires, arrivées très tôt cette année
Les images de ce long cortège sont impressionnantes. Il s’agit des chenilles processionnaires. Cette petite bête qui infeste régulièrement les jardins.
Leur nombre évolue de façon exponentielle. Si bien que le Tonneinquais Jéremy Locqueneux tente de comprendre pourquoi rien n’est fait de manière générale sur l’invasion des chenilles processionnaires.
Depuis qu’il a emménagé à Tonneins, il loue une maison avec jardin dans lequel poussent trois ou quatre pins d’ornement. Au début, tout allait bien : « Il n’y avait qu’un ou deux nids à tout casser, dans un seul pin » . Pas de quoi s’affoler… a priori.
Car la bestiole est coriace et se multiplie à vitesse grand V. Originaire du Nord de la France, il la découvre, « avec le froid, on n’en avait pas… » , il a très vite déchanté.
Urticant
Il suffit de lever les yeux pour voir de gros cocons pousser au bout des branches des pins. Parfois, Jéremy Locqueneux grimpe pour le décrocher. Au printemps, les chenilles descendent de leur nid en cortège, pour s’enfouir dans le sol. « Avec les températures douces qu’on a eues, elles sont déjà descendues » explique le jeune homme.
Le principal souci, c’est que cette espèce est très urticante pour les humains et les animaux, « un jour, je venais d’en enlever, j’avais les bras couverts de plaques rouges. Le chien ? On a de la chance, il les renifle de loin et ne s’en approche pas » . Ces chenilles sont également néfastes pour les pins, car elles se nourrissent de ses aiguilles.
Mésanges et chalumeau
Peu de solutions et pas d’aide pour s’en débarrasser et c’est bien ce que regrette Jéremy Locqueneux, « il n’y a pas d’aides particulières parce qu’elles sont sur un terrain privé. Mais à force, en passant d’arbres en arbres, ça va donner quoi dans 10 ans ? Tout le monde pourrait être ennuyé » .
Pour se débarrasser de ces chenilles, Jéremy Locqueneux a plusieurs méthodes. L’une, est radicale : il les brûle au chalumeau. La méthode plus douce consiste à l’aménagement d’une boîte à insectes, devenue boîte à animaux attirant des oiseaux, « d’ailleurs, des mésanges arrivent » se réjouit-il tout en s’interrogeant sur la possibilité de subventionner des pièges écologiques.
Une de ses voisines a opté pour ce dernier stratagème ; composé de plexiglas faisant le tour du tronc, il conduit les chenilles à la chute dans un gros sac de jute. Sinon, en dernier recours, l’unique option serait… de se débarrasser des pins.