43 ans après…
Depuis ce temps, les mentalités ont bien changé. Les termes belinois et beliétois ne perdurent que dans le langage des anciens et les résultats probants de la fusion démontrent son utilité. Après avoir frôlé le néant économique, Belin-Béliet s’est relancée en attirant diverses entreprises et en étant desservie par l’A63. Pourtant, encore aujourd’hui, le spectre de Belin ET Béliet hante certains esprits. Josette Barsacq est une belinétoise qui occupe sa demeure aux abords du bourg de Béliet. Habitant le village depuis sa naissance, elle tire un constat plutôt mitigé de cette fusion. « Durant les années qui ont suivi la fusion, de nombreux commerces ont fermé dans le bourg de Béliet pendant que d’autres ouvraient à Belin. Aujourd’hui, sans véritablement incriminer le rôle de la fusion, le bourg de Béliet ne possède plus qu’un bureau de tabac, un restaurant et la boulangerie Dupouy, devenue une véritable institution. En termes d’alimentation, nous sommes obligés de nous déplacer à Belin. Pour des personnes âgées, cela n’est pas commode. Et si aujourd’hui je devais revoter, mon vote serait indécis car les deux églises de Belin ont été préservées et nul ne peut laisser tomber en ruines l’église de Béliet. » Bien que la fusion ne fasse
toujours pas l’unanimité chez les plus anciens, l’arrivée de la modernité aux portes de BelinBéliet améliora les conditions de vie. Comme le souligne Serge Ballion, « nous sortions à peine
du corbillard à cheval » . Certains foyers ont ainsi pu jouir de l’eau potable au robinet sans prendre la peine de se rendre au puits. Alain Peronnau fut le premier maire de Belin-Béliet et les habitants de la commune adoptèrent le gentilé de « beli
nétois » en février 1976. Bien plus qu’une simple unification, cet acte symbolique vint clore deux chapitres pour écrire une seule et même histoire, celle de Belin-Béliet.