Le Républicain (Sud-Gironde)

L’heure de la sortie…

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Toutes les villes ont des heures à éviter pour circuler… À La Réole, on conseille de ne pas se trouver à proximité du collège les jours de classe aux entrées et sorties ! C’est dans ces moments-là qu’on comprend que le covoiturag­e est loin d’avoir prouvé sa réussite et qu’on prie pour que les transports scolaires n’aient pas l’idée, un vilain matin, de se mettre en grève ! Le challenge consiste à déposer les enfants au plus tôt pour ne pas rester coincé au feu rouge de l’intersecti­on, tout en veillant à ne pas arriver par le bas de la rue du collège, mais toujours par le haut, sinon ça devient problémati­que ! En général, l’engagement dans cette rue se fait, comme on dit vulgaireme­nt, au plus gonflé ! Mais l’avantage de larguer les collégiens très tôt, c’est de leur permettre de discuter avec leur téléphone portable tout en fumant leur (première ?) clope de la journée dès 8h du matin… Pour la sortie des cours, les endroits les plus convoités pour stationner sont les trottoirs et les bordures interdites peintes en jaune ! Ils offrent l’inestimabl­e possibilit­é aux enfants de ne parcourir que quelques mètres à pied pour rejoindre l’automobile familiale sous les coups de klaxon impérieux qui leur signifient de se presser un peu plus ! On est loin du temps où on traînait dans la rue Jean Renou, où le lycée faisait aussi office de collège, pendant que le concierge Charles Faligon nous criait : « Alors, les drolles, vous m’avez pas entendu, non ? Vous êtes bouchés à l’èmeri ? » En français de l’époque ! Il a d’ailleurs fallu que l’ordinateur soit inventé pour que je regarde ce que voulait dire cette expression ! En confidence, je ne savais pas ce qu’était « l’èmeri » ! Ceux que ça intéresse pourront regarder aussi… Et même les gosses qui attendent le matin devant le collège, s’ils veulent, plus tard, participer à des jeux télévisés… Pour en revenir à la pagaille devant le collège Esquinance, on signalera, à tout hasard, qu’il existe un parking de 400 places à vingt secondes à pied aux Jacobins… Et qu’à ces heures-là, il est presque toujours vide ! On en profitera pour ajouter que dès cette semaine, les travaux de la rue Général Leclerc reprennent… Aïe… Aïe… Aïe !

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