Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Si Rugles m’était contée PROJECTION MONUMENTALE.
Il a plu samedi soir sur la ville de mon grand-père, juste au moment où la projection de la vidéo participative allait débuter sur l’Eglise Saint-Germain. D’autant plus que tout l’aprèsmidi le ciel avait su retenir ses larmes et que la soirée commencée en musique avec Les Improvistes et Les Mégots promettait d’être festive et conviviale. Une restauration sur place assurée par l’équipe du Comité d’Animations Ruglois permettant de patienter en attendant que vienne la nuit.
Moment fort du Festival Rugl’Art organisé sous l’égide de la ville de Rugles et du Comité d’Animations Ruglois la projection monumentale dans laquelle une cinquantaine d’habitants s’étaient investis a déplacé moins de monde que prévu et pour cause… Près de 300 personnes avaient fait le déplacement malgré tout. De la forêt de parapluies les « Bravo c’est magnifique » qui se sont élevés sont allés droit au coeur de la réalisatrice Gwenaelle Jouan ( du Collectif Delux Création) des coordinateurs du festival : les photographes Bruno Compagnon et Patrick Forget et de Lucie (de Takk Media) qui avait pour sa part réalisée un montage des témoignages récoltés auprès de Ruglois sur le passé de leur commune.
« Les enfants, les ados et les adultes qui ont accepté de participer au tournage en juillet dernier dans l’ancienne église Notre- Dame se sont vraiment appropriés le scénario que je leur proposais en partant de 5000 ans avant Jesus-Christ pour arriver aux années 1920 avec des clins d’oeil humoristiques bien entendu. Ils m’ont fait confiance et cela restera un merveilleux souvenir » , a confié Gwenaelle Jouan qui de retour à Montpellier après le tournage de ce making sur fond vert aura passé plus d’un mois « week-end compris » pour caller les images et le son et obtenir cet effet magique qu’ont procuré les effets spéciaux sur un des plus beaux monuments de la commune. Trois projections étaient programmées, il n’y en aura eu finalement que deux, la pluie ayant dispersé le public. On ne peut rien contre la météo… Hélas, mais ceux qui ont vu la projection la raconteront et feront revivre l’Histoire de Rugles telle qu’elle leur a été contée avec un savant mélange de poésie et d’humour. « Quelques extraits seront prochainement sur les réseaux sociaux » annonce le coordinateur du projet Bruno Compagnon. Patrimoine, le CAR avait aussi programmé plusieurs animations : jeux anciens et vieux métiers sur la place de l’église, expositions de vieux tracteurs en centre-ville et de vieilles voitures dans la cour de la maison des services et des concerts qui vers 18h30 ont réchauffé l’atmosphère et mis de la gaieté dans l’air grâce au talent des chanteurs et musiciens. Pour Denis Guitton, maire de Rugles, « cette 3e édition du Festival RUGL’Art a donné l’occasion aux habitants de Rugles de jeter un oeil sur le passé et de découvrir sans nostalgie des traditions de vie… Elle a aussi permis, et c’était un des objectifs, de créer un lien intergénérationnel… et de se retrouver en toute convivialité. Que soient remerciés toutes celles et ceux qui se sont investis pour faire renaître la ville de mon grandpère, ils ont fait un travail formidable » .
Pour Claude Boutelet, adjoint à la Culture et président du CAR interrogé avant la projection, « cette ouverture sur le passé a permis de faire découvrir l’histoire de Rugles aux jeunes générations et de créer du lien entre les habitants. La vidéo participative a été un plus au coeur du Festival Rugl’Art et je pense que plus d’un vont être surpris lors de la projection… » .
Le festival Rugl’Art, lui, continue jusqu’au 30 septembre… Il reste donc quelques jours pour une balade sous le soleil ou sous la pluie dans la ville de mon grand-père, histoire de remonter le cours du temps et de renouer avec le passé de la cité.