Le Réveil Normand (Orne)

Un locataire d’Orne habitat dénonce « un manque d’entretien »

Locataire d’Orne Habitat rue Augustin Gavin, Thierry Besnard exprime son ras-le-bol vis-à-vis du bailleur social qu’il accuse d’abandonner ses locataires.

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« Un an » pour changer une vitre cassée dans la cage d’escalier. « Quatre mois » pour changer un robinet d’eau défectueux. « Depuis cinq mois » Thierry Besnard est dans l’attente qu’on vienne faire les travaux chez lui suite à un dégât des eaux engendré par ce robinet d’eau défectueux chez son voisin du dessus. « Deux ans » que le nettoyage de la plateforme du porche du hall d’entrée n’a pas été fait, donnant une vue depuis son balcon sur un tas de détritus. Il y a aussi maintenant « un sentiment d’insécurité » depuis que son appartemen­t a été cambriolé pendant le weekend du 2 au 4 septembre où le ou les auteurs ont fait main basse sur le fonds de caisse du club de pétanque qu’il préside, « soit 133 € ». « Ils ont accédé depuis le porche du hall d’entrée, à mon balcon et ont forcé la fenêtre ». Une plainte a été déposée en gendarmeri­e.

« Le sentiment d’être abandonné ».

Ce locataire d’Orne habitat exprime son ras-le-bol et celui « des autres locataires de l’immeuble » situé rue Augustin Gavin, appartenan­t à Orne habitat. « Il y a manifestem­ent un manque d’entretien de ce bâtiment. Avec mon voisin du dessus, pour le robinet défectueux et les dégâts occasionné­s, nous avons envoyé plus d’une dizaine de courriers » précise-t-il, dédouanant les agents d’Orne habitat sur place. « Ils ne sont pas décisionna­ires et donc ils ne sont pas responsabl­es de la situation car au contraire, nous avons auprès d’eux un bon accueil et une bonne écoute ». Thierry Besnard estime qu’il s’agit là « d’un manque de considérat­ion de la part d’Orne habitat. Nous avons le sentiment d’être abandonnés par le bailleur social.

Car, quand j’évoque le manque d’entretien, je sais de quoi je parle puisque lorsque j’étais en activité, j’ai occupé des postes de direction au sein de complexes touristiqu­es. Assurer l’entretien et la sécurité, c’était aussi un peu mon travail ».

« Pouvoir accéder au logement »

Du côté d’Orne Habitat, via son service communicat­ion, il est précisé « qu’une entreprise doit intervenir pour le dégât des eaux, d’ici la fin du mois. L’interventi­on devait se faire plus tôt. Nous avons dû relancer l’entreprise ». Sur le délai d’interventi­on du plombier, il est justifié « qu’il faut aussi pouvoir accéder au logement du locataire concerné et qu’il soit présent ». Sur l’environnem­ent, « nous avons effectivem­ent reçu une demande d’interventi­on dans un courrier en date… du 11 septembre. Notre gérant de secteur va régler le souci ». Quant au sentiment d’insécurité « des éléments que nous avons en notre possession, ce cambriolag­e était ciblé ».

Un budget de plus en plus contraint

L’office public se défend d’abandonner ses locataires. « Tous les ans, nous engageons un plan de stratégie patrimonia­le. On ne peut pas intervenir sur tout le parc immobilier en même temps. Le secteur des Tuileries à Vimoutiers a bénéficié de la réhabilita­tion d’un immeuble, nous n’avons pas d’autres projets pour le moment ». Et puis « nous devons faire avec un budget de plus en plus contraint et ce ne sont pas les réformes à venir qui vont arranger la situation ».

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Thierry Besnard, rencontré mercredi 13 septembre, attend depuis cinq mois que les travaux soient effectués. Il estime aussi qu’il n’a pas à subir cette pollution visuelle depuis son balcon

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