La Voix - Le Bocage

Un dispositif précieux pour les démunis

Ce sont les premiers impactés par l’annonce de la baisse des contrats aidés, ou plutôt leur public. À la mission locale de Vire, Alain Lemaire et Adeline Harel avait recours à 200 contrats aidés. Ces derniers doivent trouver de nouvelles solutions.

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Vire.

« Les contrats aidés sont un véritable dispositif d’insertion pour nous, ça permet à des jeunes qui n’ont pas beaucoup d’expérience d’avoir la possibilit­é d’accéder à une première expérience » , détaille Alain Lemaire, directeur de la mission locale.

Un avis qui semble aller à l’encontre de celui de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, qui avait déclaré que les contrats aidés sont « coûteux » et « pas efficaces dans la lutte contre le chômage. » Pour Adeline Harel, chargée relation entreprise, le dispositif est précieux, notamment en ce qui concerne les plus éloignés du marché du travail. « Pour des jeunes qui n’ont pas de formation et souhaitent s’insérer sur le marché du travail, bénéficier d’un contrat aidé pendant un an est une vraie plus-value. Cela leur permet d’arriver sur le marché du travail avec un an d’expérience, et donc d’avoir un argument face aux postulants avec un parcours classique. »

Jouer le jeu

Un premier pas vers le monde du travail, du moment que les participan­ts acceptent de jouer le jeu. « C’est pourquoi on entretient une relation étroite avec les entreprise­s, afin de permettre aux jeunes d’être accueillis dans les meilleures conditions. » Car si les contrats aidés permettent aux patrons d’entreprise­s de bénéficier d’une prise en charge du salaire, ce dispositif bénéficie en priorité aux jeunes en recherche d’activité. « Sur le territoire, les employeurs jouent bien le jeu. Avec la baisse des contrats aidés, notre public va forcément être confronté au milieu classique, et va en souffrir » , souligne Adeline Harel.

Des solutions existent

Pour autant, les employés de la mission locale ne comptent pas abandonner. Ils comptent bien mettre tout en oeuvre, pour trouver des solutions aux jeunes. Bonne nouvelle tout de même, tous les contrats d’avenir vont être repris au second semestre. D’autant qu’avec la reprise de l’activité sur le bassin Virois, une autre solution s’offre aux jeunes, l’intérim.

« Cela reste une solution pour les jeunes, afin de se faire une première expérience. » Néanmoins Adeline Harel reste inquiète, car une partie de ceux bénéfician­t d’un contrat aidé ne pourront pas bénéficier d’autres dispositif­s. « On a une relation partenaria­le très importante, mais on ne pourra pas forcer les chefs d’entreprise à engager ce public. »

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