L’allemand, plus « cool » qu’il n’y paraît
Moins prisé que l’espagnol, l’apprentissage de la langue allemande au collège souffre d’une image moins séduisante auprès des élèves. D’où cette opération séduction.
Saint- Sever- Calvados.
Depuis quelque temps déjà, le collège Jean-Vilar expérimente, avec les écoles de Mesnil-Clinchamps et de Saint-Sever, la promotion de l’allemand auprès de ses élèves de 6e. Dès l’an prochain, ils devront en effet choisir entre l’espagnol et l’allemand comme seconde langue, au côté de l’anglais qui, elle, est obligatoire.
L’idée de ces animations est de faire en sorte que les élèves « choisissent en toute connaissance de cause » , détaille la principale Sandra Loisel, sans s’arrêter aux préjugés qu’ils pourraient avoir. « Pour l’espagnol, c’est plus parlant » , ajoute-t-elle. À Jean-Vilar, presque 80 % des collégiens choisissent l’espagnol comme seconde langue.
Une heure de jeux
Pour montrer les bons côtés de l’allemand, deux classes de 6e ont reçu, lundi 12 février, la visite de Theresa Pauser, l’animatrice de Mobiklasse. Avec sa camionnette blanche de marque allemande, elle sillonne les établissements de Normandie pour initier les jeunes Français à la culture allemande.
De façon ludique, cette jeune allemande de 24 ans passe par des jeux et des devinettes pour accompagner les premiers pas des élèves dans cette toute nouvelle langue. L’intervenante ne prononce aucun mot français durant les premières minutes de l’activité et se fait pourtant parfaitement comprendre. Preuve que l’allemand n’est pas si éloigné de la langue de Molière. Très vite, l’auditoire est captivé, participe et se prend au jeu. « Ich bin Alizée » , « Ich wohne in Sept- Frères » ou « Ich mag Nutella » , les élèves s’en donnent à coeur joie sans trop de timidité. La barrière de la langue disparaît. L’allemand prend un coup de jeune à la fin de cette heure de jeux et d’apprentissage. Comme quoi, l’allemand peut encore plaire.