Les Alpes Mancelles

F. Labrette-Ménager investie dans la 1e circonscri­ption

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Fabienne Labrette-Ménager, l’ancienne députée UMP battue en juin 2012 vient d’être investie dans la première circonscri­ption de la Sarthe en vue des législativ­es de juin 2017. Interview.

Vous venez d’être investie à la première circonscri­ption de la Sarthe, où étiezvous lors de l’annonce ?

La Commission Nationale d’investitur­e a eu lieu mardi 21 juin à 20h, au siège des Républicai­ns à Paris. Elle se compose d’environ 40 parlementa­ires représenta­nt toutes les tendances du parti. Mardi soir, Béatrice Pavy et moi-même présention­s devant la commission la liste de la Fédération de la Sarthe. (1- Fabienne Labrette-Ménager, 2-Aouatef Braber, 3-Béatrice Pavy, 4-Emmanuel Franco, 5e place vide, candidat laissé au choix de Dominique Le Menèr).

A priori, la commission nationale des investitur­es a pris quelques instants de réflexion avant de dévoiler votre nom ?

La CNI a d’abord donné son accord pour les candidats seuls (3e, 4e et 5e circonscri­ptions). Concernant les 1e et 2e circonscri­ptions, ils nous ont demandés après avoir été auditionné­s, de quitter la salle pour délibérer. Dominique Le Menèr et JeanPierre Vogel ont quitté les lieux. Je suis restée dans le couloir pour attendre les résultats qui ne se sont pas fait attendre. Cela aura pris trois minutes.

J’ai été nommée candidate à l’unanimité, Aoutef Braber à une très large majorité. La décision a été confirmée par sms quelques minutes plus tard et le lendemain, par le secrétaria­t de la commission. Vous aviez perdu votre siège aux élections législativ­es de 2012, comment envisagez-vous cette nouvelle campagne ?

J’ai perdu les élections de 2012 après la défaite aux présidenti­elles du candidat de la droite, Nicolas Sarkozy. Depuis, j’ai laissé la députée faire son travail et ne suis jamais intervenue pour critiquer. Je suis républicai­ne et j’accepte le vote du peuple qui est souverain. Je trouve néanmoins dommage que dès juillet 2012, des bonnes mesures aient été remises en cause : les peines plancher, et surtout les heures supplément­aires défiscalis­ées ce qui aurait permis de maintenir chez les classes moyennes un pouvoir d’achat qui malheureus­ement est en berne.

Je note que le chômage continue d’être un frein à la reprise et qu’il touche notamment nos jeunes. Je le vois à travers la Mission locale où le nombre de jeunes en situation difficile ne cesse d’augmenter. Nous aurons l’occasion de faire le bilan plus tard de ces 5 années de gestion socialiste.

Visiblemen­t, votre investitur­e dérange certains membres sarthois de votre parti (Dominique Le Mèner), que répondez-vous à vos détracteur­s ?

Il est normal que plusieurs candidats puissent se présenter. C’est le jeu de la démocratie. La CNI délibère et on doit s’y tenir. Je n’aime pas les dissidence­s et ça ne profite pas à notre mouvement. Les électeurs détestent les chamailler­ies dans la même famille politique. Si je dérange DLM c’est sans doute parce qu’en 2011, j’avais soutenu Jean-Marie Geveaux pour la présidence du Conseil général, il était alors candidat contre lui. Depuis, nous avons eu souvent des divergence­s sur les candidats aux élections (Municipale­s du Mans, sénatorial­es…)

Il se dit que vous êtes « la première arme de Nicolas Sarkozy » pour les primaires… ?

Je me prononcera­i ultérieure­ment mais je dois, en étant Secrétaire Départemen­tale, jouer le jeu du Rassemblem­ent derrière le ou la candidat [e] qui sera désigné par ces élections de novembre. Il est donc important que chacun s’exprime et soutienne son champion dans le respect du choix des autres. C’est la base de la vie politique démocratiq­ue. Le sujet fait l’actualité cette semaine, quel est votre positionne­ment sur le Brexit ?

Le Brexit est le choix du peuple britanniqu­e qui est souverain. Le Royaume Uni n’a jamais été complèteme­nt dans L’UE. Il n’a jamais souhaité une monnaie unique ce qui le maintenait à la marge. Mais il a quand même profité du marché européen. Il faut bien mesurer les conséquenc­es mais bien malin celui qui peut présager de l’avenir. Les conséquenc­es économique­s risquent d’être rapides (les places de marchés vont sans doute se déplacer vers Paris et Francfort) et les sièges des grands groupes quitter Londres pour revenir soit en Europe ou s’installer à HongKong.

Par contre, l’Europe doit se poser les bonnes questions : il est important de faire évoluer la gouvernanc­e et je pense qu’il est nécessaire de revoir certains textes européens (immigratio­n, concurrenc­e, harmonisat­ion sociale) mais le principe d’une Europe unie nous assure un marché libre et concurrent­iel vis-à-vis des États-Unis et de l’Asie.

Propos recueillis par Amélie Loho.

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