L’homme aux quelques 800 stylos publicitaires !
Certains collectionnent les timbres, d’autres les capsules de champagne ou les cartes postales… La lubie de Daniel Cornu, ce sont les stylos… Portrait.
Il est connu comme le président du comité des fêtes de Saint-Christophe-du-Luat mais cette casquette est loin de le définir. Daniel Cornu est un retraité à l’agenda bien rempli. Quand il ne s’improvise pas Monsieur Météo sur France Bleu Mayenne, il s’adonne à une autre de ses passions : la stylopubligraphie.
L’homme collectionne les stylos. Mais pas n’importe lesquels. Stylos de grandes marques, d’industriels, et même d’artisans, de bouchers, de restaurants : Daniel Cornu prend tout, à condition que cela soit publicitaire. « Des stylos sans inscriptions, cela n’a pas le même charme ! »
Depuis une quinzaine d’années, il ne manque pas une occasion d’étoffer sa collection. « Initialement, c’est ma maman qui a développé cette passion. À son décès, j’ai récupéré quelque 400 exemplaires, l’autre moitié a été partagée avec les membres de ma famille. » Depuis le Luatais comptabilise 800 exemplaires, tous différents. Stylos décapsuleurs, à l’effigie de « Titi et Grosminet », en forme de seringue, avec lumière ou mètre déroulant… Il y en a de toutes les formes et de toutes les couleurs. « Même des coquins », s’amuse Daniel Cornu. Le quartier de Pygalle a lui aussi sa place dans les tiroirs du retraité.
Un stylo à 100 dollars
S’il ne fait pas étalage de sa collection, elle se cantonne à quelques cartons soigneusement rangés, il écume les foires et vide-greniers. Il frappe même aux portes des pharmacies locales. « Ce qui me plaît, c’est de chiner », avoue Daniel Cornu.
Clou de sa collection : un stylo tout droit sorti de l’ambassade des États-Unis, à Paris. « C’est mon voisin, Jean Fontaine, qui me l’a offert avant son départ en maison de retraite. Il travaillait dans l’administration. » Le crayon bic est aux couleurs de la plus grosse coupure américaine : un billet de 100 dollars. En portrait, l’homme d’État, Benjamin Franklin. « Je l’ai fait expertiser, il aurait une valeur de 100 dollars soit près de 88€. » Mais le passionné n’est pas homme à céder tout ou partie de sa panoplie. « Si ce n’est pas le plus beau, c’est celui qui m’est le plus cher. »
A.L.