Les Alpes Mancelles

Sullivan et Julie se partagent le volant

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Chez les Redon, Le Fol’car est une histoire de famille. Sullivan a même transmis le virus à sa compagne, Julie. Le couple se partage le volant en compétitio­n depuis 2008. Rencontre.

Entre Sullivan Redon et le Fol’car, c’est un peu comme entre Obélix et la potion magique : il est tombé dedans tout petit. « Mes parents passaient bon nombre de week-ends aux courses, deux de mes oncles étaient commissair­es. Il y a même des photos de moi en culotte courte sur le bord des circuits. » Sa route était toute tracée, lui aussi deviendrai­t pilote. Mordu de sport automobile, il devient commissair­e de course dès que son âge le lui permet. À savoir 16 ans. Une façon de se rapprocher un peu plus de son rêve : disputer des courses de Fol’car… « À force de vivre au rythme des compétitio­ns, mes parents sont eux aussi devenus commissair­es ! »

Un sport de casse-cou

En 2008, il passe à la vitesse supérieure en achetant une 205 GTI. « J’ai fait ma première course dans l’Orne. Il ne faisait pas beau et je suis tombé en panne dans le premier virage, sourit le jeune homme. Ce sont les aléas de la course. Julie s’est fait prendre un tour dans la vue mais nous nous étions amusés. » Car Sullivan ne pilote pas seul. Il a fait ses débuts en fol’car aux côtés de sa compagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à la différence de Sullivan, rien ne prédestina­it cette dernière à conduire des bolides en compétitio­n. La semaine, Julie suit des études de droit. Le week-end, elle prend des virages à la corde et tutoie souvent les premières places. « C’est un sport de casse-cou, je n’avais pas imaginé Julie au volant avant de la voir conduire un kart. Elle n’avait pas froid aux yeux et semblait très à l’aise. »

Depuis, la jeune femme est devenue gestionnai­re en contentieu­x et embraye les semaines à deux vitesses. Même si peu de monde la connaît aujourd’hui sous sa casquette de pilote. « C’est un milieu très masculin. Il y a souvent 5 ou 6 femmes pour une moyenne de 120 hommes mais on ne me fait pas de cadeaux. » Ce qui donne des sueurs froides à son mari. « On le remarque aisément lorsqu’on visionne les images de ma course. La caméra tremble, parfois on voit le ciel…», taquine l’amatrice de sensations fortes.

« Nous avons conscience qu’il s’agit d’un sport dangereux. Nous apportons une place toute particuliè­re à la sécurité, surtout depuis que mon cousin s’est tué sur un circuit en 2013, livre Sullivan. On a même hésité à continuer. »

Un budget de 6 000 € par an minimum

Celui qui est souvent considéré comme l’antichambr­e du rallycross se dispute sur un terrain clos, mi-terre mi-asphalte. Avec un ou deux pilotes qui prennent le départ aux côtés de 14 autres voitures, à tour de rôle. « Julie est le pilote A, moi le B. Nous courons tous les deux mais avec le même véhicule.» Une organisati­on bien huilée, d’autant que le reste de la famille n’est jamais bien loin. « Mon frère assure l’entretien et la mécanique de la voiture. Mais il faut savoir jouer la débrouille le weekend. Le fol’car c’est 20% de conduite, 80% de mécanique. » Et souvent, c’est Raymond, le papa qui ravitaille en pièces détachées. « En 2010, nous avons retapé une Saxo VTS. Plus puissante. »

La discipline a un coût, «6 000€ par an s’il n’y a pas de grosse casse. » À ce tarif-là, comptez l’essence, les pneus, les pièces, les engagement­s pour les compètes… « Nous organisons un double loto les 19 et 20 août à Évron pour justement rentrer un peu dans nos frais. »

Si les circuits de fol’car sont devenus le terrain de jeux du couple, à raison d’une dizaine de courses par année, Sullivan et Julie envisagent de s’aligner en rallycross. « Mais ensemble », annonce déjà Sullivan. Pas question pour le couple de vivre sa passion séparément. Prochaine compétitio­n pour le duo, en septembre, à Bourges.

Amélie Loho.

Pour suivre les résultats de Julie et Sullivan : www. facebook.com/juliesulli­van19/home

Double loto. Vendredi 19 et samedi 20 août 20h30 à la salle des fêtes. Ouverture à 18h30. Animé par Sandrine Redon. 52 tirages, bons d’achat 400€, 200€, 150€ etc. Tv leds et de nombreux lots. 3 lotos+ : 2 chariots garnis et bon d’achat 100€. A gagner, un bon d’achat de 30€ parmi les joueurs présents aux deux lotos.

Réservatio­n 02 43 05 89 98.

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Le couple est revenu du fol’car de Lassay avec le sourire le 17 avril dernier. Une 6ème position au général et Julie 1ère féminine !

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