Le camping ne connaît pas la crise en juillet
Un mois de juillet morose avec des touristes étrangers moins nombreux, c’est la tendance qui se dessine à l’échelle nationale. À Fresnay-surSarthe, le camping du Sans-Souci semble résister. Le point sur la saison avec Christopher Wittemberg, responsable.
Du va-et-vient dans un camping, ça n’a rien d’inhabituel. Mais à Fresnay-sur-Sarthe, cela est particulièrement vrai. Lundi 8 août. 10h. Christopher Wittemberg encaisse une cliente à l’épicerie. Entre deux coups de téléphone, il renseigne une famille arrivée la veille, sur le fonctionnement de la piscine. À l’accueil, un couple d’anglais se presse. Ils ont réservé pour deux nuits. « Ils viennent probablement pour pêcher », glisse Christopher, à la tête du camping depuis mars 2015. Ils sont nombreux, cette année, à camper sur les bords de la rivière Sarthe. Il faut dire que le camping, qui se veut avant tout familial et convivial respire la quiétude et la tranquillité.
Complet tous les samedis
Avec 75 emplacements, le terrain municipal reçoit beaucoup de « vacanciers de passage ». « C’est un flux quotidien », confirme Christopher. Une flopée de tentes et de caravanes qui s’accordent ici une pause détente de quelques jours seulement. À l’inverse, certains prolongent leur séjour à Fresnay-sur-Sarthe avant la date fatidique du retour. C’est le cas de Claudia, son mari et de ses trois enfants. La petite famille était sur le départ ce lundi, après 15 jours de vacances au camping. « C’est bien la première fois que nous prolongeons un séjour », confie Claudia avant de reprendre la route, direction Caen.
Qu’est ce qui a conduit la famille jusqu’au Sans-Souci ? « Ce n’était pas trop loin et surtout, pas trop cher. » Cela serait d’ailleurs l’une des motivations des vacanciers qui s’établissent à Fresnay. « Nous n’avons pas la forêt chez nous, nous en avons profité pour faire de la randonnée au grand air. Mon fils a même appris à pêcher avec d’autres campeurs. On a jamais eu autant de contacts que pendant ces vacances. Surtout depuis la soirée cochonne grillé du 24 juillet. » À cette occasion, « 180 personnes ont partagé le repas organisé par l’Union des commerçants », corrobore Christopher.
Le site internet booste les réservations
Ouvert début avril, la saison touristique n’avait pourtant pas débuté sous les meilleurs auspices. « On a enregistré un recul de 10% sur les réservations entre avril et juin. » La météo, défavorable, est la raison invoquée par le responsable. « Une baisse de fréquentation vite rattrapée avec les chiffres de l’été. On enregistre 10% de chiffre d’affaires de plus qu’en juillet 2015. Cela s’explique notamment par l’explosion de la clientèle étrangère. » Des Anglais, des Belges et des Néerlandais pour l’essentiel. Le camping a affiché trois jours complets lors du week-end du 14 juillet. Et il en a été de même tous les samedis de juillet.
« Les réservations ont aussi été dopées par le reportage des racines et des ailes diffusé en avril », constate Christopher. Résultat des courses, les animations ont fait le plein en juillet. « Le Belem a proposé tous les lundis et vendredis un spot cuisine en plein air. Ça a cartonné, jusqu’à 60 couverts certains soirs. » Des galettes traditionnelles à un tarif camping, voilà la recette du restaurant local. Au mois d’août, c’est une rôtisserie ambulante qui prend le relais.
« On a aussi un marché de producteurs bio le lundi, le pot des commerçants, des séances de cinéma en plein air », énumère le gérant. Des prestations soigneusement sélectionnées et une communication… 2.0. « Le site internet nous offre une belle vitrine à l’international et a considérablement augmenté le nombre de réservations. » Un nouvel angle marketing qui devrait continuer d’impacter positivement le camping, selon Christopher.
Le spa enfin ouvert aux campeurs
Seul hic de la saison, l’espace détente. Attendu en juin, il a finalement été ouvert - sur réservation - aux campeurs ce lundi. « Les travaux ont pris du retard », regrette Christopher. La maisonnette en bois nichée au milieu des deux hectares arborés du camping abrite un jacuzzi pouvant accueillir 4 personnes et un sauna. Buses de massages, luminothérapie… De quoi oublier le temps d’une séance, la météo hasardeuse de cet été 2016. Amélie Loho. L’accès au spa est au tarif de 10€ l’heure pour une à quatre personnes. En complément des emplacements nus, le camping propose cinq chalets, une cabane et une roulotte. Quatre personnes sont embauchées l’été pour travailler au camping municipal. Deux aides ménagères, une animatrice et une personne en charge de l’accueil des vacanciers en l’absence de Christopher. Campingdu Sans-Souci, Le Haut Ary, 72130 Fresnay- surSarthe. Tél.02 43 97 32 87. Site internet : www.fresnaysursarthe.fr/-Camping-duSans-souci-.html