Les Alpes Mancelles

Deux retraités sillonnent le monde à vélo

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Ils ont passé près de 4 ans à la planificat­ion de ce périple. Ensemble, ils ont effectué près de 3 300 km de Saint Nazaire à Budapest, en plusieurs étapes de 400 km. Martine et Jean-Yves Bourillon, tous deux retraités et résidant Beaumont-sur-Sarthe, ont la passion du vélo.

« Déjà tout petit, j’aimais le vélo. J’habitais à Piacé avec mes parents, et je partais jusqu’à Fresnay sur mon vélo trop grand pour aller à la bibliothèq­ue », raconte JeanYves. Avec leur vélo, le couple a sillonné toute l’Europe mais a aussi découvert la Chine et La Turquie. « Pour ce périple de 3 300 km, nous avions une contrainte : celle de n’avoir aucune côte à monter. J’adore le vélo mais avec mon problème de genou, je ne peux parcourir de longues montées », continue Martine.

Du vélo sans monter de cote

On pourrait croire que faire autant de kilomètres à vélo sans aucune cote est impossible. Et bien, non ! Des parcours fléchés existent. Il y en a plus de 17 en Europe. Il suffit de suivre les rivières, ou bien les canaux. La première étape du couple s’est faite en septembre 2012, de Saint-Nazaire à Tours. Et en juillet 2016, il bouclait leur voyage avec la dernière étape, VienneBuda­pest. Pour se rendre à chaque ville départ, ils utilisent le train, chargés de leur vélo. « Le cyclotouri­sme a quelque chose de magique. On avance tout le temps, en découvrant au fur et à mesure. On rencontre tellement de gens, de nationalit­és différente­s, tout ça dans une ambiance bon enfant ». À la fin de chaque étape, ils en profitent pour visiter les villes dans lesquelles ils passent la nuit. Jean-Yves et Martine partent tous les deux en autonomie complète, sans aucune assistance.

Bien sûr, il y a eu quelques anecdotes, quelques incidents, plus amusants que dangereux. Pour Martine : « la traversée de Paris en vélo a été une véritable aventure au milieu des automobili­stes. J’étais un peu effrayée mais tout s’est finalement bien passé. Et lorsque nous sommes arrivés à Vienne en Autriche, nous étions poussés par un vent de 50 km/h. Je me suis retrouvée accrochée à un poteau ».

Budapest ou le tourisme dentaire

Et Jean-Yves de continuer : « Aux alentours de Budapest, nous avons vu une quantité impression­nante de cabinets dentaires. Nous avons vraiment pris conscience du tourisme médical. Mais aussi, il n’y avait plus d’aménagemen­ts. On franchissa­it sans cesse la frontière HongrieSlo­vaquie.

On savait même plus dans quel pays nous étions. Je me suis trompé en payant une consommati­on dans un bar et me suis fait un peu sermonner par la serveuse qui ne voulait pas de mon billet ».

Des souvenirs et des images plein la tête, le couple Bourillon ne compte en rester là. Ils organisent déjà leur prochain périple pour juin 2017 sur la véloroute 17, Genève-Marseille en suivant le Rhône. « L’organisati­on n’est pas compliquée. Les cyclotouri­stes peuvent passer par des agences de voyage qui leur fourniront des road books très détaillés. Nous conseillon­s aussi le site internet afv3.org qui répertorie bon nombre de véloroutes » conclut le couple.

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Jean-Yves et Martine sont de fervents adeptes du cyclotouri­sme.
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Il faut parfois franchir des ruisseaux en crue, comme ici en Autriche.

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