Les Alpes Mancelles

Braderie et Festival sous surveillan­ce

- A.L.

Après l’attentat du 14 juillet à Nice, de nombreuses manifestat­ions festives avaient été annulées à l’échelle nationale. À Evron, le Festival de la viande a pris ses quartiers au foirail ce matin, au prix d’une sécurité renforcée.

Après les Jeux Olympiques de Rio, place aux « Jeux Olympiques des bovins ». C’est ainsi que Didier Corbin, agriculteu­r à Crissé, dépeignait le Festival de la viande la semaine dernière dans nos colonnes. Il est vrai qu’avec 663 animaux en lice - contre 855 en 2015 -, il reste l’un des premiers concours de France et d’Europe. Une manifestat­ion qui vaut à Évron, son image de carrefour de la viande.

À l’aube de cette 51e édition, moins d’animaux pourtant, moins d’éleveurs et moins d’exposants aussi. « L’année 2016 sera plus calme », convient Jean-Yves Renard, président. Plusieurs pistes peuvent aujourd’hui expliquer cette baisse de fréquentat­ion du côté des profession­nels. À commencer par la crise qui touche le monde agricole : « les cours comme l’ambiance sont tendus. Des bovins attendent parfois deux mois avant de trouver un acquéreur. C’est même devenu monnaie courante si on ne veut pas brader les bêtes », fait constater le viceprésid­ent René Leclerc. « Le début de l’été a été relativeme­nt froid, certains animaux ne sont pas prêts à concourir. On les retrouvera probableme­nt lors du concours de Noël », explique à son tour JeanLuc Lemaître. À cela s’ajoutent, « beaucoup de départs en retraite. »

Hormis ces difficulté­s inhérentes à la profession, le festival pourrait bien revoir ses critères de participat­ion, et ce, dès la prochaine édition. « La taille des exploitati­ons a considérab­lement augmenté. Aujourd’hui un éleveur peut présenter jusqu’à huit bovins. Est-ce vraiment cohérent sur un cheptel de 500 bêtes ? Pour garder le cap, il faudra sûrement envisager d’ouvrir le concours à 10 bêtes », laisse entendre Jean-Yves Renard.

Pour sa 51e édition, le rendezvous n’oublie pas pour autant de se renouveler et garde quelques surprises en rayon, en parallèle de son concours d’animaux : exposition de 4l Trophy, présentati­on de la race Piémontais­e et Gascogne, animation VTT Trial, etc. Sans oublier la traditionn­elle soirée de gala, samedi soir, animée par Supsens Orchestra.

Et pour permettre la tenue des festivités dans leur globalité, le Festival a dû renforcer son dispositif de sécurité, en adaptant l’organisati­on aux réalités du contexte actuel. Tant pour rassurer le public que pour éviter un incident. Contrairem­ent aux précédente­s éditions, seule l’entrée principale sera ouverte au public avec un contrôle visuel des sacs. Les deux autres entrées seront réservées aux éleveurs. « C’est une obligation de la préfecture », rappelle JeanYves Renard. « Il en est de même pour la braderie (lire ci-dessous). C’était ça ou on annulait », confirme le maire, Joël Balandraud.

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Jean-Yves Renard et Joël Balandraud ont dû renforcer la sécurité tant pour le festival que pour la braderie (lire ci-dessous).

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