Les confidences d’une ministrable
Exclusif : F. Labrette reçue par N. Sarkozy
Fabienne Labrette-Ménager affiche clairement son soutien à Nicolas Sarkozy depuis 2007. Celle qui martèle que c’est « l’homme dont la France a besoin » a été reçue dans le QG du candidat à la primaire à Paris ce mardi 18 octobre. Interview.
Vous avez rencontré Nicolas Sarkozy à Paris ce mardi, quel était l’objet de cette rencontre ?
J’ai, en effet, t été invitée par Nicolas Sarkozy à son QG de campagne, mardi, pour évoquer les difficultés que rencontrent les maires et notamment les maires ruraux dans l’exercice de leurs fonctions.
Quelles ont été les thématiques abordées ?
Nous avons évoqué les problèmes de réseaux zones blanches pour la téléphonie mobile, le manque de débit. Les problèmes de démographie médicale et soucis pour attirer des médecins généralistes aussi. On a échangé sur les problématiques liées à la mobilité, notamment chez les jeunes et le manque de service public comme la gendarmerie, la poste, etc.
Mais pas seulement. Le monde rural possède des atouts, à savoir la solidarité intergénérationnelle et la simplicité des relations humaines, en autres. Nous étions d’accord sur le fait que la France est un pays qui travaille et qui avance sans se plaindre !
Vous semblez remplir les conditions pour être ministrable, l’envisagez-vous ?
Avant tout, il est nécessaire que Nicolas Sarkozy remporte la primaire. En effet, j’ai été investie par mon Parti et comme par le passé, je souhaite avoir des responsabilités. J’ai été présidente du conseil national des déchets et vice-présidente de la commission du développement durable avec Christian Jacob. S’il est nommé président, le choix lui reviendra mais j’aimerais lui être utile et en faire profiter notre territoire.
On vous sent à l’aise sur les questions environnementales, est-ce un ministère qui pourrait vous intéresser ?
Pourquoi pas le logement. C’est structurel, ça relève de l’aménagement du territoire, de l’économie et du développement durable par exemple. D’autant qu’aujourd’hui je suis présidente de l’Union Sociale pour l’Habitat des Pays de la Loire. Mais je ne suis pas la seule personne susceptible d’être candidate.
Qu’avez-vous pensé du premier débat télévisé de la primaire diffusé sur TF1 ?
Le débat n’a rien fait avancer. C’est un format compliqué. En France, on aime rendre la contradiction mais l’exercice reste difficile. Comment voulez vous développer des idées et échanger avec les concurrents en 30 secondes.
J’attends avec impatience le débat du second tour des primaires. Là au moins, il y aura débat et échanges d’idées. Et les sympathisants de la droite et du centre pourront juger.
N’est-il pas « délicat » de soutenir Nicolas Sarkozy sur les terres de François Fillon ?
J’ai toujours pris des risques dans ma vie, soutenir Nicolas Sarkozy n’est, en effet, pas facile en Sarthe mais mes collègues élus me connaissent et respectent ma position. J’ai toujours admiré le parcours politique de François Fillon. Lui aussi a fait des choix en 95 en soutenant Baladur et a pourtant été nommé ministre par Jacques Chirac plusieurs fois.
Moi, J’ai toujours été une femme libre et je le resterai. Je dis ce que je pense et fais ce que je dis. Je suis une femme de droite pas du centre, et je l’ai toujours assumé même quand j’étais étudiante en 1981. Ça ne faisait pas chic d’être à droite, c’est un peu plus assumé aujourd’hui et encore… Dans les milieux intellectuels, être de droite est trop populaire ! Moi, je suis issue de la classe moyenne qui travaille, qui paie ses impôts et les premières années de ma vie je les ai passées en HLM à Colombes, alors vous comprenez vite que les heures supplémentaires défiscalisées ça parle aux classes populaires et ça, c’était une belle réforme !
C’est l’homme dont la France a besoin
Selon vous, pour quelles raisons faut-il le soutenir ?
J’ai soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, en 2012 je le soutiendrai encore en 2017. Il est constant, combatif, et surtout expérimenté. Il a appris de ces échecs. J’aime les gens qui remontent sur le cheval quand ils sont tombés. Il est déterminé. Il a été 5 ans président de la République et il connaît tous les grands du Monde. Il aime la France et il aime les Français. Il est actif et réactif, aujourd’hui le temps va vite il ne faut pas tarder pour prendre les décisions, le train ne passe qu’une fois.
Je lui fais confiance pour redonner à la France la grandeur qu’elle mérite et la fermeté nécessaire pour la remettre sur les rails : un président de la République n’est pas un Supergestionnaire, c’est un visionnaire et il faut une stature à l’international. Il a prouvé qu’il l’avait… Surtout en période de crise. Il a été un formidable président de l’Europe. Et sur le plan international, il est respecté. C’est l’homme dont la France à besoin.
L’ex chef d’État a-t-il prévu un meeting en Sarthe ?
Il devait venir en Sarthe en juin et à dû annuler comme vous le savez. Il fait le tour des grandes villes. Je l’attends et nous serons très nombreux à l’accueillir ici.