Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal interroge
Parmi les dossiers à l’ordre du jour du dernier conseil communautaire, figurait le Plan Local d’Urbanisme intercommunal. Un premier débat qui a soulevé des interrogations du côté des élus.
PLUi. Quatre lettres qui donnent des aigreurs d’estomac à certaines communautés de communes… Le 14 décembre 2015, les élus des Coëvrons avaient donné leur feu vert concernant la création d’un Plan local de l’urbanisme intercommunal (PLUi). Rapellons qu’il s’agit d’un document obligatoire qui encadre les opérations d’aménagement et de construction dans une perspective de maîtrise du foncier et de développement durable. Il agit sur tous les projets de construction (privés et publics), d’équipement et trace en définitif, les contours des territoires sur une période de 10 à 15 ans : accès aux logements, aux transports et axes routiers, zones économiques ou agricoles, protection de l’environnement…
« Notre attractivité est en jeu »
Le dernier conseil communautaire a été l’occasion de définir les secteurs susceptibles d’avoir une réglementation similaire. « La communauté de communes a des choses en commun mais aussi différentes. La question ce soir est de savoir s’il faut les mettre sur table en termes de zonage ou si nous adoptons un seul PLUi pour l’ensemble du territoire. Nous ne sommes pas là pour retracer les anciens cantons, et cela ne préfigure pas des communes nouvelles », a clarifié Joël Balandraud. Et d’appuyer à nouveau : « Nous ne sommes pas dans une démarche de gommage des particularités mais plutôt dans la préservation. Notre attractivité est en jeu. »
Quatre découpages ont initialement été envisagés. Un couvrant les communes membres du Parc Naturel Régional Normandie-Maine, à savoir SaintPierre-sur-Orthe et Vimarcé. Le second relatif à la Vallée de l’Erve concernant Saulges, SaintPierre-sur-Erve et Thorigné-enCharnie. Un troisième propre aux petites cités de caractère (Sainte-Suzanne-et-Chammes, Saint-Pierre-sur-Erve et Saulges), le dernier plan de secteur regroupant Evron, Vaiges, Bais et Montsûrs, pôles dans le SCoT. Seuls deux ont finalement été retenus à l’issue du débat.
Des contraintes pour les agriculteurs ?
Pour François Delatouche (StPierre-sur-Erve) et Jean-Pierre Morteveille (Ste-Suzanne), « il y a un certain sens à avoir un territoire protégé pour les trois petites cités de caractère. » Même avis favorable pour les communes appartenant à la Vallée de l’Erve. Seul hic, leurs prérogatives sont semblables. « Il est préférable de les réunir dans un seul zonage », a tranché Joël Balandraud. « S’il faut assurer une cohérence du patrimoine architectural, il ne faut pas pour autant oublier les agriculteurs. N’auront-ils pas plus de contraintes ? », s’est interrogé Robert Trou, élu à Saulges. « On a un tourisme vert, ça devrait entrer en synergie », a répliqué Joël Balandraud.
Pas de débat concernant le zonage des communes membres du Parc Naturel Régional Normandie-Maine. Quant à celui relevant du SCot : il a été abandonné. « Qu’on soit à Évron ou Izé, il n’y a pas de spécificité. » Seul Marc d’Argentré s’est abstenu lors de la délibération. Le maire de Chammes a revendiqué un dossier « beaucoup trop administratif, qu’est ce que cela va nous apporter hormis des contraintes ? »
Maison de l’économie et de l’emploi. Parmi les autres sujets abordés, le conseil municipal a réaffirmé, sa volonté de regrouper dans un même bâtiment le service économie et la Mission Locale mais aussi les permanences des chambres consulaires en dévoilant les premières esquisses de la maison de l’économie et de l’emploi. Elle siégera dans l’ancien magasin Pulsat, 2 rue des prés. Coût estimé : 453 000€ HT dont 160 000€ pour l’achat des locaux. 277 000€ devraient rester à la charge de la communauté de communes. Dans un premier temps, seul le rez-dechaussée sera réhabilité. Seul le maire de Brée, Claude Garnier, s’est abstenu.
Refonte des sites web. Quatre sites touristiques, deux sites culturels et un site institutionnel sans identité commune, voilà le constat fait par les Coëvrons. Face à ce dispositif web hétérogène, la communauté de communes a mandaté l’agence Point Comm pour créer des outils internet adaptés à son développement. Les coûts sont estimés à 218 298€. Dans la veine de ces investissements, le recrutement d’un chargé(e) de communication web est envisagé ce qui porterait à 4, le nombre de salariés du service communication.
Amélie Loho.
L’arrivée des migrants à l’Ehpad à Sainte-Suzanne a été évoquée en toute fin de séance. Lire les réactions en page 26.