De nouvelles émissions sous cette forme publique en perspective
Dans le cadre de sa nouvelle formule « Micro libre », la radio Fréquence Sillé a proposé, le 21 octobre, une soirée débat en direct du bar Larédo.
« La radio locale, outil pour l’expression citoyenne et la démocratie participative, le concept marche. D’autres rendez-vous en vue ! », souligne d’emblée Eric Lucas, président de Fréquence Sillé.
La loi du 30 septembre 1986 sur l’Audiovisuel confie officiellement aux radios locales associatives la fonction de « communication sociale de proximité ». Fréquence-Sillé assume cette responsabilité à fond.
« Micro-Libre » en direct
« Avec sa nouvelle formule de l’émission « Micro libre », en direct depuis un lieu public avec invitation à tous les citoyens, habitants, usagers des services publics et privés, membres ou militants du secteur associatif, professionnels de toutes les branches, décideurs politiques et administratifs, de toutes tendances politiques, tous à égalité de rang et de droit à la parole, c’est à de vrais échanges d’informations, d’explications, de points de vues, de débats que les citoyens et décideurs ont été conviés », explique Eric Lucas.
Ceux qui ont l’info ou le pouvoir de décision peuvent transmettre des informations pour mieux faire comprendre les politiques publiques. Ceux qui ont des questions, des inquiétudes ou des colères peuvent les émettre. Fréquence-Sillé se met donc à la disposition du Territoire.
« Deux objectifs clairs : permettre à la société civile de se faire entendre et contribuer à une ouverture totale de la démocratie participative. Et tout ça dans la bonne humeur, une sincérité garantie sans langue de bois et du côté des animateurs et chroniqueurs, juste ce qu’il faut de révélations de non-dits, de questionnements espiègles, d’affirmations provocatrices….on est en radio et pas dans une réunion institutionnelle ! »
« L’émission « pilote » a bien fonctionné »
« L’émission « pilote », comme on dit dans les médias, a bien fonctionné », se réjouit Ercic Lucas. Trois heures d’antenne prévues, depuis le Larédo, en centre-ville pour accueillir en toute convivialité le public. Et finalement, ça a été quatre heures.
La possibilité de suivre l’émission en direct, d’intervenir par téléphone ou SMS, la mise en diffusion en podcast sur le site de la radio, la rediffusion en intégral ultérieurement et enfin le droit de réponse postérieur donné à toute personne en désaccord ou s’estimant touchée par des affirmations faites en cours d’émission…. « Que peut-on faire de plus pour toucher et chercher à impliquer la totalité de la population d’un Territoire. C’est la force de l’outil radiophonique ».
Six sujets au programme
Six sujets étaient en débat avec les brèves de François, les micros-trottoirs auprès des plus jeunes, des interviews avec des spécialistes ou des personnalités pour éclairer les sujets. Un petit public pour cette première, mais suffisamment pour créer une ambiance de bonne humeur, enrichir les débats en qualité et démontrer que le concept est viable.
Ceci dit, le public du jour c’est en même temps les auditeurs sur leur poste, leur ordinateur ou leur smartphone et plus tard sur internet. Des contributions sont arrivées dans l’émission par SMS. Donc un impact important….et des traces.
Fermeture du cabinet de radiologie ?
« On y a parlé de l’éducation, étonnamment plutôt sous l’angle de la pédagogie, de savoir si l’école est faite pour instruire ou éduquer, et la question qui est restée en suspens c’est celle de la menace actuelle sur les écoles rurales par des regroupements. On a vanté la qualité de notre environnement local pour les activités de nature. Sur les nouvelles communautés de communes, le sujet le plus chaud, il a été déploré le manque de volonté d’implication des citoyens et les enjeux de clocher ou de personnes sur les nouveaux noms, les sites du siège et la façon dont les élus se répartissent les responsabilités ».
Une idée originale est apparue : et si on élisait les présidents au suffrage universel pour plus d’implication des citoyens et moins de calculs. Il a été rappelé que la loi prévoyait pour les Communautés de Communes de plus de 20 000 habitants un conseil de développement pour la société civile. Il a été souhaité qu’il y en ait un aussi en dessous.
Une séquence-quizz sur la bière a permis de presque tout savoir « avec modération » sur ce produit.
Enfin après l’interview de Corinne Lepage à propos de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité et un débat sur l’avenir de l’humanité et de la planète on est revenu très terre à terre, pour apporter, dans la foulée d’un micro-trottoir de jeunes enthousiastes, un soutien unanime -inattendu- à l’intérêt d’installer une piscine à Sillé.
« Par trois fois, en leitmotiv, il été aussi évoqué la fermeture fin décembre du cabinet de radiologie à la maison médicale de Sillé avec un encouragement à manifester une opposition à cette décision purement économique et déconnectée des intérêts des habitants. C’est ça aussi, Micro-Libre ».
Et après ?
« Il y aura de nouvelles émissions sous cette forme publique. Chaque mois, tous les deux mois ? Plus courte ? Moins de sujets ? C’est aussi une lourde mobilisation pour toute l’équipe.
La radio ne manquera pas d’idées de débats, mais elle propose surtout aux citoyens, dès maintenant, de suggérer les sujets qu’ils souhaitent évoquer ou entendre évoquer et propose aux décideurs de profiter de l’antenne pour venir expliquer leurs projets et en débattre.
Bref, un outil au service de la communication sociale de proximité et d’une démocratie participative conviviale », conclut Eric Lucas.