Commerce : Le Touring renaît de ses cendres
Saint-Léonard
L’annonce de la réouverture du Touring s’était répandue comme une traînée de poudre en mai dernier. Où en sont les travaux aujourd’hui ? Éléments de réponse avec son nouveau propriétaire, Stéphane Marignier.
Les vitres de l’établissement ont été blanchies, seuls quelques oeils-de-boeuf subtilement placés laissent entrevoir l’avancée des travaux. À défaut de pouvoir pousser la porte du Touring, les nombreux passagers peuvent aiguiser leur curiosité. Visibles depuis l’extérieur : des tables brutes, des chaises aux finitions cloutées, de l’espace, beaucoup d’espace… « On a rapidement mesuré l’attachement des gens à ce fleuron du patrimoine local », sourit Stéphane Marignier.
Relancer le Touring, c’est le doux rêve de cet animateur/formateur en restauration. Tombé en décrépitude depuis 2008, l’établissement avait définitivement baissé le rideau en 2015 (lire notre édition du vendredi 17 juin 2016). « Je suis tombé amoureux de ce lieu il y a 10 ans. Et ça fait maintenant trois ans que l’on se dit avec mon épouse : cette affaire, on veut la reprendre. » Le coup de coeur d’une vie, assurément. Armé d’un projet ambitieux, Stéphane et Sandrine Marignier veulent redonner à l’Hôtel-Restaurant, son titre de maison d’exception.
Ouverture confirmée en mars 2017
De l’extérieur, la bâtisse semble figée dans son jus. Les Marignier n’hibernent pas pour autant. Retard en vue ? « Nous sommes dans les temps », répond Stéphane Marignier qui confirme l’ouverture programmée en mars 2017. Tant et si bien qu’à y regarder de plus près, le changement est déjà radical. La première phase de leur projet, à savoir le nettoyage du bâtiment et des extérieurs touche à sa fin. « Les quelque 7 000m2 de terrain ont nécessité des heures de débroussaillage, il y avait jusqu’à 60 cm d’herbes hautes. Merci les potes ! »
À l’intérieur, l’ex hôtel étoilé a subi l’outrage du temps et du vandalisme. De la pénombre du sous-sol aux cinq chambres du troisième et dernier étage, tout a été astiqué, déblayé. Stéphane Marignier l’accorde : le chantier peut paraître colossal. Mais le couple s’accommode de l’ampleur des travaux. « On avance étape par étape. La réhabilitation complète du site prendra plusieurs années. Nous concentrons d’abord nos efforts sur le rez-de-chaussée, les 15 chambres du premier étage et la piscine », détaille-til, pragmatique. Et pas question de tirer un trait sur l’histoire de l’établissement. « Le bâti a du caractère. Nous y apporterons notre « patte » sans le dénaturer. »
Deux embauches
Leur fil rouge : les quatre éléments. « Imaginez par exemple, une grande cheminée côté restaurant », livret-il. À la carte du « feeling » justement, des produits frais et locaux pour une soixantaine de couverts. En parallèle, une partie traiteur. Plus loin, un bar à cocktails. « Nous tablons sur deux embauches : un cuisinier et une personne en salle, tous deux expérimentés. » La salle de séminaire fera, elle aussi, l’objet d’un rafraîchissement.
Sans donner de chiffres, Stéphane Marignier évoque le poids de l’investissement. « Nous venons de solliciter la Région susceptible de nous aider financièrement. Nous sommes ouverts au mécénat et lancerons prochainement une campagne de financement participatif », pour que le rêve, devienne réalité. Amélie Loho.