« Fresnay est une ville compacte, on peut tout faire à pied ! »

Cité de caractère, Fresnay-sur-Sarthe rivalise d’imagination pour rester attractive. Ses efforts pour le Haut Débit, le commerce, l’artisanat, le sport et le logement, entre autres, lui permettent de compter 2100 âmes qui peuvent tout faire à pied dans une ville très compacte. Entretien, avec Mme le Maire, Fabienne Labrette-Ménager. Combien d’habitants Fresnay-sur-Sarthe ? à

2100 Fresnoises et Fresnois ! Nous sommes en progression. Nous commençons à accueillir de nouvelles familles. Notre centre-ville est assez attractif avec pas mal de services notamment administratifs et de santé. La présence de l’entreprise Eiffage, avec ses 150 emplois, nous amène du monde.

Avec ses 2100 habitants Fresnay-sur-Sarthe est une ville ! Nous allons progresser davantage avec notamment la construction l’année prochaine, d’une résidence de 15 maisons individuelles via Sarthe-Habitat. Il s’agira de T2 et T3 adressés aux seniors (lire page 14).

Comment se portent le commerce et l’artisanat ?

Nous avons la chance d’être entre Alençon et Le Mans. Puis, nous avons notre propre tissu commercial et artisanal. Il est assez intense et la population reste fidèle à ses commerces et divers services locaux. Nous avons eu la chance d’accueillir en 2015, un artisan tapissier issu de Paris.

La Boulangerie Duval a été reprise et la boutique éphémère va finalement ouvrir définitivement. Ses locataires vont y vendre du textile, des bijoux et d’autres objets provenant de leurs collègues. Le tout est fait maison. Nous sommes en pourparlers aussi de l’installation d’une nouvelle commerçante en janvier 2017. Il s’agit d’une mercerie laine.

Qu’est ce qui distingue Fresnay-sur-Sarthe des autres communes voisines et sarthoises en général ?

Déjà la géographie. Fresnaysur-Sarthe est toute petite avec ses 200 hectares. Nous avons 1000 habitants au kilomètre carré ! À l’intérieur de la ville tout peut se faire à pied. La proximité est une réalité chez nous.

Par ailleurs, il y a un fort développement touristique qui s’étend de fin avril à fin octobre grâce aux investissements réalisés au camping par la ville.

Au niveau culturel, nous avons l’école de cirque de Mimulus, une salle de spectacle avec du cinéma numérique, le Musée de la Coiffe avec un projet de création de centre culturel. De son côté, la médiathèque est reliée à Internet avec une offre de cinéma.

Nous sommes aussi ville Internet. Nous avons été deux années consécutives « lauréat » grâce à nos efforts dans le domaine du WiFi. Le Haut débit redonne de la valeur au patrimoine. Ceux qui veulent s’installer demandent avant tout s’il y a un réseau internet performant. C’est un élément très important pour vendre ou louer un bien immobilier. De ce côté-là, nous sommes bien servis. D’ailleurs, nous avons la 4G à Fresnay ! Cela permet par exemple, de pratiquer le télétravail.

Le projet pour l’école ?

Il avance même s’il a été modifié faute de subventions suffisantes. Nous allons axer nos efforts sur le bâtiment principal de l’école afin d’optimiser son fonctionnement. Le coût est de 1.2 million d’euros. Pour l’instant, nous avons 600 000 euros de subventions mais j’espère convaincre la nouvelle sous-préfète pour obtenir une rallonge.

Aujourd’hui, il y a trois sites : l’école primaire, l’école maternelle et la classe ULIS. Nous allons les regrouper juste en face du collège. Les élèves de CM2 n’auront qu’à traverser la rue pour rentrer en 6e. Ils ne seront pas dépaysés ! (lire page14)

Fresnay est sportive ?

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ville

Nous avons la chance d’avoir de nombreuses associations sportives et de bonnes installations à l’image du Dojo, le court de tennis couvert à Saint-Aubinde-Locquenay, le gymnase, le city parc, le gymnase, le skate parc, le terrain de foot, la pétanque, le basket, le volley, et même une salle de musculation.

Les bénévoles sont nombreux et motivés. Les associations fonctionnent avec les autres communes du territoire des Alpes mancelles. Il y a un bel esprit collectif.

Fresnay est une ville de jeunes ?

Le Fresnois moyen n’est pas très jeune mais très résistant et volontaire ! Naturellement nous avons des jeunes et nous tavaillons beaucoup avec eux. Nous avons l’école de théâtre, de danse et de musique, l’école de cirque. Depuis deux ans, nous avons « Les Fresnaysies », un spectacle de musique actuelle ayant lieu l’été à l’ancienne piscine. Nous avons aussi un local « jeunes » avec deux animateurs. Pas de souci, ça se passe bien avec notre « jeunesse ».

Votre maison de retraite fait le plein…

Avec ses 138 résidents, c’est la plus grosse de la Sarthe. Nous allons poser la première pierre d’un pasa, une structure pour accueillir des résidents en journée pour faire des activités. Notre maison de retraite est le deuxième employeur après Eiffage. Elle compte 90 salariés !

Les activités y sont nombreuses. Il y a aussi un salon de coiffure. Seules les couleurs sont payantes. C’est très important de prendre soins de soi-même après 80 ans.

Comment avance le futur regroupement des offices de Tourisme de Fresnay et du pays Belmontais ?

Plutôt bien. Fabrice Gohier a fait un bon travail en toute neutralité pour faire fusionner les offices de Tourisme de Fresnay et du Pays Belmontais. Le nouvel OT portera le nom des Alpes mancelles, une identité forte. Il y aura toujours une agence à Fresnay et une autre à Beaumont. Il serait judicieux d’ouvrir une antenne au Gasseau l’été.

En tout cas, le tourisme se porte bien dans notre secteur. La demande de visites culturelles est très forte, elle a été multipliée par trois ces deux dernières années. Et je me réjouis que la ville de Sillé-le-Guillaume soit engagée pour tenter d’obtenir le label de cité de caractère.

C’est un mariage à marches forcées

Le regroupement des communautés de communes des Alpes Mancelles va voir le jour début janvier 2017. Selon vous, c’est un mariage forcé ou de raison ?

C’est un mariage à marches forcées. À mon avis, il aurait été préférable d’entamer cette démarche en 2020, moment de renouvellement des équipes municipales. Les nouveaux textes se soucient des finances avec notamment le partage de la fiscalité, les recettes et les dépenses et de regroupement des compétences mais il n’y a pas un travail sur le futur projet du territoire.

Qu’est ce que le nouveau territoire apportera à la population ? Quelles sont les actions à mettre en place prioritairement ? C’est cette réflexion-là qu’il aurait fallu mener. Aujourd’hui, on se rend compte que les communautés de communes qui doivent fusionner sont bien différentes à bien des égards et qu’elles n’ont pas travaillé à la même vitesse.

Seriez-vous candidate à la présidence de la future communauté de communes ?

Non. Pas pour l’instant…

Qui pourrait diriger cette nouvelle et compliquée structure ?

À ma connaissance, à ce jour, seul François Robin, maire de Beaumont-sur-Sarthe, président de la communauté de communes du Pays Belmontais et président du Pays de la Haute Sarthe a fait savoir via l’hebdomadaire des Alpes Mancelles qu’il est candidat à la présidence. Il faut attendre les autres candidatures. Personnellement, je pense que Philippe Rallu, maire de Sougé-le-Ganelon et président de la communauté de communes des Alpes Mancelles pourrait monter au créneau et cela serait légitime tant il a bien travaillé pour la CDC des Alpes.

Dans tous les cas de figure, il faudra quelqu’un qui rassemble et qui nous propose un projet de territoire pour les futures années. Il faudra une main de fer dans un gant de velours.

Où voyez-vous le siège de la future « Comcom » ?

Normalement à Fresnay. Les deux communautés de communes des Alpes mancelles et des Portes du Maine ont déjà voté pour le siège à Fresnay. On a davantage de personnel que les autres CDC et des locaux adaptés, ce qui éviterait de faire des dépenses supplémentaires.

Puis Fresnay est la ville la plus importante de par le nombre de ses habitants et elle est centrale au niveau géographique.

Pour le siège, le dernier mot reviendra à la préfète et aux 55 votants pour le poste de président. Propos recueillis par Chafik AOUNI