Tarifs de la cantine : quand des centimes font débat
Finances, travaux et voirie étaient à l’ordre du jour léger du dernier conseil municipal de l’année 2016, jeudi dernier à Evron.
Si la majeure partie des points abordés a fait état de régularisations administratives qui n’ont provoqué aucun heurt entre opposition et majorité, les propositions de tarifs appliqués à compter de janvier 2017 ont laissé Joël Bedouet amer.
Silencieux jusqu’alors, le chef de file de l’opposition a profité d’une intervention de Nathalie Chardron pointant, à raison, la non-lisibilité des tarifs relatifs à la cantine scolaire pour monter au créneau. « Discuter d’une augmentation d’1 à 2 % me paraît assez irréel quand on sait que ces tarifs avaient été augmentés de 50 % il y a deux ans, nous avions déjà voté contre. Il y a un cafouillage certain dans les documents. Je suis d’autant plus surpris de voir que cette délibération a été étudiée hier soir… »
Réponse immédiate de la vice-présidente de la commission « Enfance - Jeunesse - Jumelages », Isabelle Dutertre : « certains éléments ne devraient pas être écrits dans la délibération, il s’agit de discussions de bureau. » Reste qu’ils étaient bel et bien retranscrits dans la séance du 15 décembre.
Malgré ses tentatives d’explications, à savoir « une augmentation de 2 % sur les quotients familiaux de la maternelle et du primaire et de 1,5 % pour le personnel, les enseignants et les repas fournis aux communes environnantes et centre de loisirs », l’opposition n’a pas démordu. À la demande de Nathalie Chardron, qui s’est fait porte-parole : les tarifs de la cantine ont été votés en marge des autres tarifs 2017. Sans surprise donc, 5 votes contre les prix qui seront appliqués pour la restauration scolaire.
Le réseau chaleur mal maîtrisé ?
Depuis 2014, la production et distribution de chaleur sur Évron ont été déléguées à la société Nass & Wind Be. Seulement, au Trait d’Union, la puissance estimée à 45 kW s’avère insuffisante : 120kW sont aujourd’hui nécessaires à son fonctionnement. Une donnée qui a créé la stupéfaction chez Joël Bedouet : « D’où vient cette nouvelle appréciation ? Ça fait trois fois et demie l’estimation initiale. »
La raison avancée par Joël Balandraud relève d’un manque de visibilité concernant les factures de la Boule d’Or notamment. Et de rebondir : « Les factures du collège et lycée sont élevées. Je suis d’accord que l’énergie est plus chère mais pas sur le fait que l’on consomme plus qu’on a besoin. Visiblement, la machine a été déréglée et ils n’avaient pas le bon mode d’emploi. Cela revient à chauffer les fenêtres ouvertes ! »
Présaie ou Prézaie ?
Faut-il écrire rue de la Prézaie, impasse de la Présaie ou ZI de la Présaie ? Si la question de la dénomination de cette rue a fait quelque peu sourire Joël Balandraud, cette variation orthographique pose une problématique récurrente à l’entreprise Arconic, anciennement Howet Ciral.
« Sérieusement, c’est important pour nous d’avoir une seule dénomination et une seule écriture dans nos démarches administratives », a justifié Jean-François Poinot, élu et salarié de la société à l’origine de la demande. Ce sera désormais : « impasse de la Présaie » pour deux raisons. La dite rue s’est transformée par divers échanges fonciers en impasse et la prédominance de l’orthographe « Présaie » dans les archives municipales.