Il revient dans le giron communal
Le dossier de l’ancien Ehpad s’est de nouveau invité à la table du dernier conseil municipal suzannais. Résultat : les élus ont opéré la dissolution de l’établissement et la ville récupère le bâtiment, la maison annexe et les biens mobiliers. Explications.
La nouvelle avait secoué Sainte-Suzanne. L’ancien Ehpad, qui a vu ses portes fermer définitivement le 7 juillet par décision du Département et de l’Agence régionale de santé (ARS), héberge 53 migrants depuis le 24 octobre dernier.
Un revers que les Suzannais ont, lors du conseil, de nouveau pointé rappelant « les « dégâts collatéraux » liés à cette fermeture : perte de 31 habitants, d’une vingtaine d’emplois, impact sur les familles, le personnel, les artisans et les commerçants locaux. » Aucun consensus avec le Département et l’ARS n’avait pu être trouvé.
Nouveau rebondissement en septembre dernier lorsque le Département, conformément aux préconisations des Domaines avait proposé de vendre le bâtiment principal et la maison à la commune 430 000 €. Une somme qui, même revue à la baisse, soit 200 000€ avait estomaqué Jean-Pierre Morteveille et l’équipe municipale. Réfutant l’idée d’acheter le bien à ce tarif, le dossier était resté au point mort.
Le dernier conseil communautaire a permis de clôturer le feuilleton. Après l’intervention du préfet de la Mayenne et de la direction, le conseil départemental et l’ARS bénéficieront de la répartition de l’excès de trésorerie qui découle, des conditions du financement de la fermeture de l’établissement, du fonds de roulement très largement positif et de l’excédent prévisionnel de l’exploitation 2016.
La commune récupère, elle, le bâtiment, la maison annexe et les biens mobiliers à compter du 1er janvier 2017. Mais le bâtiment principal restera un centre d’accueil et d’orientation jusqu’au 31 mars 2017 comme indiqué dans l’arrêté préfectoral. Et les élus ont statué sur la dissolution de l’Etablissement Public Social et Médico-Social « Résidence du Petit-Rocher ».
Si cette décision reste - in fine - positive pour la petite cité de caractère, « cette affaire, c’est aussi la perte d’une maison de retraite communale aux finances saines et résultat excédentaire, sa transformation (subie) en EHPAD et sa gestion comme telle ayant entraîné sa perte », a témoigné amèrement Jean-Pierre Morteveille. Dans les cartons depuis l’annonce de la fermeture, la commune envisage de transformer l’ex-Ehpad en maison d’accueil pour clubs sportifs.
Graffitis : Adoma règle la note
Concernant les graffitis liés à l’arrivée des migrants, la société ADOMA qui gère le centre d’accueil, remboursera la commune des frais de nettoyage, à savoir 227,36€.