Jean-Claude Garnier, l’ex-maire, un bénévole hors pair
Il est né un jour de dévouement et de positive attitude. Le souriant et omniprésent Jean-Claude Garnier est un grand serviteur de Mont-SaintJean. Il le fait par amour des autres et de sa commune.
Jean-Claude Garnier est né le 26 septembre 1945 à… Mont-Saint-Jean, à la ferme de la Chauvière et il a une soeur aînée Nicole. Malheureusement, leur papa décède en mars 1946 à l’âge de 32 ans. Jean-Claude sera élevé à la Chauvière et scolarisé à Mont-Saint-Jean avec M. Jamet. En rentrant de l’école, il faudra travailler à la ferme. Son beau-père lui prêtera parfois son vélo, vélo qui va épater les copains mais qui surtout permettra un retour plus rapide pour faire le travail. Il y avait 4 km aller et 4 km retour pour aller dans le bourg à l’école.
Après un Certificat d’études qu’il réussit brillamment, et malgré les demandes répétées de l’instituteur pour qu’il poursuive des études, à 14 ans, il a dû rester à la ferme comme ouvrier agricole pas payé. À l’époque, on les appelait « aides familiaux ». Il fera quand même une année d’école d’agriculture au Mans.
Maire en 2004
Marié en 1968 avec Martine Leroy, ils s’installent à la Chauvière, en polyculture élevage et éleveurs de porcs.
En 1977, il est élu conseiller municipal avec Albert Maulen comme maire. Ensuite, il devient second adjoint en 1983, avec Olivier Grunberg, puis premier adjoint en 1989, avec Louis Lefèvre. Il est élu maire en 2004.
Omniprésent
Parallèlement, il est membre du comité des fêtes. Il a été président du comité de gestion et bénévole très impliqué depuis 35 ans. Il est président adjoint du syndicat d’eau. Jean-Claude a également joué au foot dans l’AS Mont Saint Jean. On le voit ou on l’a vu partout où la commune a besoin de lui, aussi bien en l’air pour accrocher les décos de Noël, sur le tracteur pour arroser les plantations communales ou déblayer de la terre pour des travaux, que sur la route en moto pour guider les 3 Heures de Mont-Saint-Jean, à pieds pour saler les routes verglacées à la main, et aussi derrière la buvette au service, ou micro en main pour chanter pour le plaisir de tous : « je suis l’plombier bier bier bier, c’est un beau métier »…
Il a cédé son fauteuil de maire aux dernières élections, mais est resté premier adjoint, toujours bénévole du comité des fêtes et du prochain comice. On ne verra jamais Jean-Claude allongé sur son transat à rêvasser… il faut qu’il bouge.
« Une envie très forte de me rendre utile »
Qu’est ce qui l’anime pour faire tout ça ? : « Une envie très forte de me rendre utile. Il faut aimer sa commune, aimer les gens, les habitants, être aux services des autres. »
Avec Mont-Saint-Jean, c’est un amour inconditionnel depuis sa naissance, il n’imagine même pas devoir en partir. Les 40 ans de mandat pour la commune, sont 40 années qui lui ont paru très courtes. Et à ce propos, il tient à remercier son épouse et sa fille « qui ont accepté » ses « absences fréquentes ».
Il se trouve d’une certaine façon privilégié : « Je trouve personnellement avoir eu beaucoup de chance. Je ne sais pas regarder en arrière, surtout pour les choses négatives. J’ai la chance d’être né avec un caractère heureux qui fait que j’appréhende les choses en positivant, la chance d’être né courageux et d’avoir toujours envie de m’activer, mais sans pour autant, loin de là, être insensible aux préoccupations et aux souffrances qui m’entourent.
Halte à la psychose
Malgré tout ça et pour l’avenir, je pense que’Internet qui peut-être un outil remarquable, a favorisé le « monde virtuel », un monde qui pousse à l’indifférence et au chacun pour soi. Il faut à mon avis, arrêter de projeter devant les populations, une certaine psychose et un profond sentiment de peur. Je crains le ressenti d’insécurité qui risque de naître suite aux événements dramatiques que nous avons connus de par le monde.
Inquiet pour les fusions
Localement, je reste très inquiet pour les futures fusions de nos communes, qui vont très vraisemblablement faire perdre à nos petits villages toute leur âme.
En conclusion, aux lecteurs des Alpes Mancelles, à mes amis, aux Montsaintjeannais et à tous, je souhaite la paix dans le monde, et autant que faire se peut la santé et le bonheur et la même facilité que moi à voir le bon côté des choses, sans oublier de rester sensible aux difficultés de mes semblables ».
Françoise Créhange (CLP).