Les Alpes Mancelles

« Nous serons toujours débiteurs »

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C’est une grande émotion qui a présidé, samedi 14 janvier, tout au long de cette cérémonie, au cours de laquelle, Jean-Louis Breton, maire, a rendu hommage à Andrée Dupont-Thiersault, après la remise de la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur, la veille au Mans.

Jean-Louis Breton rendait hommage à Andrée Thiersault pour son implicatio­n dans la Résistance, rappelant les faits marquants de son action, comme agent de liaison, acheminant des messages, voire des armes, entre les différents groupes de résistants… Elle n’avait à cette époque, qu’un peu plus de 16 ans ! Arrêtée le 26 avril 1944, elle est transférée à Romainvill­e, elle arrive à Ravensbrüc­k le 25 juin 1944 où elle reçoit le matricule 43129 dans le block 32. Travaillan­t dans des conditions d’extrême pénibilité à la fabricatio­n de munitions, isolée, désespérée, elle est prise en protection par Lise London, figure historique de la Résistance et de la déportatio­n à qui elle doit d’être encore en vie…

Ce n’est que fin mai 1945 que prendra fin son calvaire, après avoir survécu aux sinistres marches de la mort…

C’est grâce à l’initiative d’une de ses petites filles qui veut « savoir », et aidée par un professeur d’Histoire (Jacques Chesnier), et l’office national des anciens combattant­s, que Dédée se décide à témoigner… Depuis plusieurs années, elle va à la rencontre des élèves dans différents collèges et lycées de la Sarthe et de l’Orne, et participes à des conférence­s afin de raconter ce que fût le calvaire des Déportés !

Pour Jean-Louis Breton, « face aux montées du racisme, de la xénophobie, des nouveaux fanatismes religieux, du négationni­sme, il est plus que jamais important de témoigner sur les atrocités perpétrées au cours du dernier conflit mondial. Nous sommes et serons toujours débiteurs de ces femmes et ces hommes qui s’opposèrent à l’occupant, résistèren­t à son oppression, payant souvent du sacrifice de leur vie notre liberté ».

Avec quelques mots, Dédée très émue, a surtout voulu rendre hommage à tous ses compagnons résistants qui n’ont pas eu la même chance de survivre qu’elle…

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Avec Marie-Jo Chambart de Lauwe, présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportatio­n, et un ancien déporté, André Quinton.

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