À Chérancé » « Ça ne passe pas
À l’heure où l’on parle de réseau 4G et du tout numérique, il reste encore des endroits en France où il est impossible de se connecter correctement à internet ou de capter le moindre réseau Mobile. C’est ce que l’on appelle une zone blanche, et seulement 3 communes en Sarthe seraient concernées (268 au total en France).
Un véritable casse-tête
Même si elle ne fait officiellement pas partie d’une zone blanche, se raccorder aux nouvelles technologies dans la commune de Chérancé est un véritable casse-tête. C’est contre ce problème que le maire de la commune, Sébastien Tronchet, est parti en croisade depuis plusieurs mois. « Le gouvernement avait annoncé mettre fin aux zones dites blanches en téléphonie mobile et une campagne de mesure avait été engagée en automne 2015 en Sarthe. Des mesures de réception ont été réalisées, à l’extérieur des bâtiments dans le centre bourg de Chérancé dans un rayon de 500m autour de la mairie, par un prestataire mandaté par l’opérateur Free, opérateur référent pour la région des Pays de la Loire.
Wimax et paraboles
Apparemment, ces mesures ont été jugées acceptables, ce qui n’est pourtant pas le cas, à croire le nombre de réclamations et les réponses à l’enquête que l’on a fait passer dans chaque foyer. Avoir internet sur notre commune est aussi un problème bien réel. Aujourd’hui, nous disposons de deux solutions très contraignantes : le Wimax et les paraboles. Le premier fonctionne correctement uniquement par beau temps et quand il n’y a plus de feuilles dans les arbres, et le second pose un problème de débit. En général, la parabole offre un débit limité à 10 gigas, ce qui est peu pour une famille dite moderne avec smartphones, tablettes et ordinateurs. De nos jours, de plus en plus de démarches sont dématérialisées et ces problèmes de connectivité sont un vrai problème pour les habitants, l’école, et les entreprises. »
Sondage
L’an passé, de nombreux habitants avaient répondu au sondage sur la télécommunication mis en place par la municipalité.
Ces réponses ont permis d’appuyer fortement la demande du maire auprès de nombreuses personnalités. « Nous avons la chance d’être dans un département qui s’est engagé dans le numérique, c’est pourquoi je suis très confiant, et je pense sincèrement qu’on aura une solution avant 2020.
En tout cas, je ne lâcherai pas cette affaire » conclut Sébastien Tronchet.
Concernant les téléphones portables, le maire conseille vivement de télécharger l’application gratuite GIGALIS, qui rend compte que les téléphones portables « ne passent pas », comme on le dit si souvent. Ceci permet de renseigner une base régionale et, à terme, permettre de faire réagir les différents opérateurs.
Cette plateforme a été demandée par les sénateurs suite aux réclamations de nombreux maires sur les problèmes d’accès aux réseaux de téléphonie mobile.