Les Alpes Mancelles

Fresnay teste une navette en centre-ville

- A.L.

Depuis le 1er mars, une navette siglée Ville de Fresnay part du quartier de La Madeleine pour desservir le centre-ville trois jours par semaine. Au volant, Audrey Deshayes va tester arrêts et horaires pendant deux mois. Objectif : faciliter les déplacemen­ts des personnes qui présentent des difficulté­s de mobilité.

Avec l’âge, certaines personnes retraitées perdent en autonomie. Le constat n’est pas propre à Fresnay mais sur le papier, la cité qui charme par son caractère et ses vues panoramiqu­es est aussi reconnaiss­able par ses ruelles aussi pittoresqu­es que pentues. Le décor est planté : difficile de circuler à pied lorsque l’on rencontre des difficulté­s pour se déplacer.

La mobilité comme fer de lance

Alors, pour éviter que vieillisse­ment ne rime avec isolement, Fresnay-sur-Sarthe expériment­e une navette communale depuis le 1er mars. Équipée de 5 places assises, elle est aussi accessible aux fauteuils roulants « sous réserve prendre contact avec la mairie en amont. » Le dispositif cible donc les personnes âgées et handicapée­s en priorité, voire tout à chacun quand elles seront disponible­s. L’expériment­ation doit durer deux mois.

« L’idée, c’était de permettre aux personnes isolées de sortir de chez elles, de participer à la vie de la commune et de retrouver du lien social en centre-ville. Le mercredi et samedi matin, jours de marché mais aussi le jeudi aprèsmidi où bon nombre d’activités sont organisées pour les seniors », renseigne Fabienne Labrette Ménager. Toujours au départ de la Madeleine.

20 arrêts

La navette marque vingt arrêts à intervalle­s réguliers, là où se concentren­t les services de proximité : place de République, centre de santé, poste, foyer logement, cimetière, maison de retraite pour ne citer qu’eux (voir détail ci-dessous). « On a gambergé », admet le premier adjoint Gérard Bourgeteau. « Les arrêts ont été déterminés en fonction des possibilit­és de monter et descendre du minibus en toute sécurité. » Et Fabienne Labrette Ménager de lui emboîter le pas : « Un véritable casse-tête. Nous en sommes à l’état d’expériment­ation. Reste à voir si les Fresnois vont adhérer au service. »

Gratuit jusqu’au 30 avril 2017

En cas de succès, le transport public sera pérennisé. Dans une autre teneur. « On envisage d’acquérir un véhicule plus grand, de 9 voir 15 places selon la fréquentat­ion. » Dans l’immédiat, c’est le minibus du foyer logement qui sillonne le centre-ville. Et les Fresnois ont jusqu’au 30 avril pour l’essayer gratuiteme­nt. Et après ? « On pense se diriger sur un pass annuel pour éviter aux usagers de régler à chaque passage. »

Au volant de la navette, Audrey Deshayes, une agent communale qui cumule déjà plusieurs casquettes à Fresnay-surSarthe depuis 2013 : au TAP, à la cantine et la maison de retraite. Tout sourire, la jeune femme confie : « Ce qui me plaît, c’est le contact ! »

Mercredi, jour de l’inaugurati­on, la navette n’a pas vu défiler les passagers. Mais des piétons, un peu incrédules ont ralenti le pas devant le minibus. Surpris semble-t-il de voir la ville investir dans un service de transport en commun.

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Audrey Deshayes, tout sourire, apportera à coup sûr un coup de pouce relationne­l au service.

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