La mobilisation s’organise
L’annonce de la fermeture d’une classe à l’école Albert Jacquard (SIVOS Crissé-Pezé) soulève la colère des parents et des élus. La mobilisation s’organise.
Les élus, les parents, les enseignants et tous ceux qui s’intéressent à la vie du regroupement pédagogique de Crissé et Pezé ont, sans doute, cru faire un cauchemar à la lecture d’un communiqué de presse paru dans les journaux. Il faut dire qu’il annonce la fermeture d’une des quatre classes de l’école à la rentrée prochaine.
« Quand j’ai rencontré la dernière fois, M. Milville, directeur de l’Académie, il m’a dit qu’il ne ferait rien sans concertation. Malheureusement, il n’a pas tenu sa promesse. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est une annonce qui ne nous fait pas plaisir », confie en colère, Ginette Sybille, maire de Crissé. « On peut parler de maladresse. Il reste à savoir si elle est volontaire ou pas », lâche Roger Cochet, maire de Pezé-le-Robert.
Comptage à géométrie variable
« Nous n’avons pas du tout la même manière de compter. L’inspection veut nous supprimer une classe parce que nous n’avons, selon elle, que 72 élèves alors que le seuil est fixé à 73 enfants pour ne pas fermer.
Elle n’a pas tenu compte des six nouveaux élèves qui arrivent pour la prochaine rentrée et dont les parents, nouveaux dans notre secteur ou de retour à Crissé ou à Pezé-le-Robert, se sont engagés par écrit.
C’est clair, l’annonce qui vient d’être faite est une tentative de déstabilisation. Elle vise à semer le doute pour que les inscriptions ne se fassent pas chez nous. Du coup, l’Inspection nous dira, vous voyez, vos effectifs sont insuffisants pour maintenir la 4e classe », balance Sylvie Boullier, présidente du SIVOS.
On va se battre jusqu’au bout
« C’est vrai, souligne Roger Cochet, on nous met la pression et cette communication est négative pour nos deux villages qui se battent pour maintenir notre école. De toute façon, on ne va pas se laisser faire. On va se battre jusqu’au bout pour le maintien de cette classe.
Les chiffres parlent pour nous. Maintenant, il y a tout un travail à faire entre les élus, Chistine Fourreau, Marie-Charlotte Bouvier, Nicolas Letessier et Sébastien Miquet, les quatre délégués des parents, les parents d’élèves et Sylvie Boullier, pour rassurer tous ceux qui douteraient de nos chiffres ».
La mesure est provisoire et on devrait en savoir plus la semaine prochaine (le 6 mars) lors d’une nouvelle annonce. Il n’est pas question pour les élus et les parents de rester inertes, dans l’attente.
Mobilisation
Les représentants des parents d’élèves et les élus des deux communes voisines ont organisé une mobilisation des parents, mercredi à midi, juste à la fin des cours. Compte tenu des mauvaises conditions, climatiques, il n’y a pas eu de défilé dans les rues de la commune et devant l’école. Les enfants et leurs parents se sont retrouvés à l’abri à la salle des fêtes de Crissé pour une photo de soutien pour sauver la 4e classe.
Les élus et les délégués sont montés au créneau pour expliquer la situation. « Nous allons essayer de rencontrer l’Inspecteur ce mercredi 1er mars ou le 2 de ce même mois. Il n’est pas exclu que les parents d’élèves occupent l’école sans gêner les cours. On verra par la suite à donner à nos actions », explique Sylvie Boullier.
Une école dynamique
« Nous avons une équipe enseignante stable, un accueil périscolaire de qualité, animations également de qualité assurées par de vrais animateurs dans le cadre des TAPS, toutes les conditions sont réunies pour que nos enfants évoluent dans les meilleures conditions. On va se battre sans relâcher pour que notre école reste aussi dynamique », livre une maman.
L’école Albert Jacquard a de sérieux défenseurs. Et tous espèrent la voir ouvrir avec sa quatrième classe en septembre.
Que va-t-on encore fermer ?
Il y a une volonté certaine de fermer progressivement les classes dans le milieu rural afin de les regrouper en un seul établissement dans le chef-lieu.Voilà ce qui se dessine à l’horizon.
Après les départs des services publics, la perte de nombreuses des communes au profit des ComCom, et les fermetures des classes, que restera-t-il de nos villages dont beaucoup ont perdu leur dernier commerce depuis au moins deux lustres. « Plus que jamais, l’école de vos enfants a besoin de vous ».