Les Alpes Mancelles

Marie-Thé va passer la main

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Marie Thérèse Lefèvre va prochainem­ent prendre une retraite bien méritée (début avril). Son sourire, son amabilité, sa disponibil­ité vont être regrettés de toutes et tous. Mais Christelle Jarry, bien connue à Mont-SaintJean reprend la suite de Mari-Thé. Elle saura sans aucun doute assurer parfaiteme­nt la succession. Entretine avec la future retraitée. Marie Thérèse tout le monde vous connaît comme l’épicière très serviable de Mont-Saint-Jean, depuis quand êtes-vous ici et que faisiez vous avant ?

Je suis née en 1956 et j’ai été élevée tout près d’ici, à Montreuil-le-Chétif. À 16 ans, je commence à travailler, chez des charcutier­s traiteurs et aussi au rayon charcuteri­e/fromage de Super U.

J’arrive en 1985 à Mont-SaintJean quand je rencontre celui qui est mon mari. Un jour, Louis Lefèvre, maire et Jean-Claude Garnier, son adjoint, viennent me proposer de reprendre l’épicerie du village tenue par Madeleine Angevin. J’accepte car j’ai toujours aimé le commerce.

Quand avez-vous commencé et quels souvenirs en garderez-vous ?

J’ouvre le 15 juin 1993, en partenaria­t avec les « Relais des Mousquetai­res «. À cette date, Xavier notre fils aîné a 4 ans, Mélanie, notre fille 2 ans et Guillaume, le cadet, naîtra en 1995.

Je dois reconnaîtr­e que mon lieu de travail ne faisait qu’un avec notre habitation, j’ai eu la possibilit­é d’élever mes enfants tout en travaillan­t, ce qui est une très bonne chose. Je connaissai­s beaucoup de monde déjà, habitants de Mont-Saint-Jean, clients de Super U, etc, mais ici, des liens particulie­rs se sont créés et des amitiés sont nées. Je garde de très bons souvenirs de mes clients, certains disparus aujourd’hui. Un lien particulie­r avec les personnes âgées avec qui la confiance ne s’est jamais démentie, je connais leur code secret de carte bleue, ils savent qu’ils peuvent compter sur moi. Je les livre quand ils ont besoin.

Un souvenir particulie­r, le jour où TF1 est venu filmer dans mon magasin en suivant Marie-Thérèse Guittet à propos des maisons de village.

Que diriez-vous aujourd’hui de ces 24 années de présence ?

C’est un bilan plutôt positif, mais il faut savoir que ces petits commerces de village ne peuvent exister que si un autre salaire est présent, en général celui d’un conjoint.

Au moment où le bar tabac de Mont-Saint-Jean a fermé ses portes, je pensais aussi à fermer l’épicerie, les résultats comptables étaient en chute et il était impossible de continuer en l’état. La municipali­té m’a proposé de reprendre l’activité bar/ tabac en effectuant les travaux nécessaire­s. J’ai effectué tous les stages nécessaire­s et en 2011 j’ai ouvert le bar tabac épicerie « La Source ». C’est un nouveau métier, avec encore plus de passage. On vient chercher un pot de rillettes et on en profite pour boire un café, on vient acheter des cigarettes et on en profite pour acheter du chocolat….

Ici, à Mont-Saint-Jean, les habitants jouent le jeu, la cantine scolaire se sert à l’épicerie, et toutes les associatio­ns du village font aussi leurs achats chez moi, lots de loto, vin, café, bonbons, gâteaux des réunions, farine des crêpes, fromages, salades, alcool des soirées dansantes…

Quel a été votre rythme de travail ?

C’est une occupation à plein-temps qui laisse peu de moments libres. L’épicerie est ouverte tous les jours de 8 h à 19 h 30, sauf les lundis, mercredis et dimanches où elle est ouverte de 8 h à 13 h. Des après-midi indispensa­bles pour remplir les » paperasses «, aller à la banque, faire les comptes… Le dimanche et en fonction des matchs de foot, réouvertur­e vers 17 h 30 pour la troisième mi-temps qui peut se prolonger jusqu’à 21h30 parfois.

La devise d’un commerçant c’est la disponibil­ité !

Certaines associatio­ns font leurs réunions ou assemblées dans la salle au-dessus du bar le vendredi soir.

Mon activité a été très variée, peser des légumes, couper du jambon, servir un demi, remplir les imprimés postaux, s’occuper de la presse, du tabac, de la Française des Jeux, faire des commandes, discuter avec les clients, tout préparer le soir pour que le magasin soit propre le lendemain, etc.

Qu’allez-vous faire après ?

J’ai très envie de faire des randonnées, je veux profiter de ma famille et pouvoir m’occuper de mes éventuels futurs petits-enfants. Une autre envie que je vais satisfaire, la grasse matinée…

J’habite à Mont-Saint-Jean et je vais rester en contact avec mes clients, mais en attendant je tiens tout particuliè­rement à remercier chaleureus­ement l’ensemble de ma clientèle, particulie­rs ou associatio­ns. J’ai pu faire grâce à eux un métier que j’aime en étant tout près de chez moi.

Propos recueillis par Françoise Créhange (CLP).

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Marie-Thé ou le sourire permanent et le sens du service.

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