Les Alpes Mancelles

3,2 millions d’€ d’investisse­ment programmés en 2017

- A.L.

Evron vient de faire le point sur ses finances et fixer le cap des investisse­ments à venir. Les feux sont au vert avant l’approbatio­n du budget primitif.

« Un exercice d’équilibris­te. » Voilà comment Joël Balandraud a qualifié le rapport d’orientatio­ns budgétaire­s présenté par Marie-Odile Angot lors du dernier conseil municipal « face à l’échéance de l’élection présidenti­elle qui a un effet sclérosant. » Bilan de l’exposé : la situation financière de la ville d’Evron est « confortabl­e », avance l’adjointe aux finances.

Des finances saines mais qui se dégradent

« En 2016, la solvabilit­é de la commune est de 3,3 ans. C’est révélateur de notre bonne santé financière. Cette capacité d’endettemen­t va même s’accentuer avec l’extinction de deux emprunts qui diminueron­t de 206 k€ la charge de l’annuité entre 2016 et 2019. » Des chiffres qui sont à nuancer selon le chef de file de l’opposition, Joël Bedouet : « les finances sont saines mais se dégradent. La capacité d’autofinanc­ement a chuté de 30 % et le fonds de roulement tend vers zéro. On accuse la baisse de la DGF mais la Dotation de Solidarité Rurale (DSR) augmente. C’est le fonctionne­ment qui est de plus en plus coûteux. »

Taux d’imposition inchangés

L’enjeu pour la collectivi­té sera de continuer à maîtriser ses dépenses, la fiscalité ne laissant que peu de marges de manoeuvre en matière de taux. D’autant que l’équipe en place s’est engagée auprès des Évronnais à maintenir les taux d’imposition sur la durée du mandat. « Les charges à caractère général ont été réduites de 11 % en 2016, il faudra pérenniser cet effort pour conserver des marges de manoeuvre en matière d’épargne », fait savoir Marie-Odile Angot. Autre poste de dépense : les charges de personnel, sont, elles, à la hausse. Plus 10 % annoncés en 2017. La raison ? Pour l’essentiel des mesures nationales d’ordre légal et statutaire « après une année 2016 exceptionn­ellement basse », dixit Joël Balandraud. Dans le cadre de la mutualisat­ion avec la 3C, les modalités de répartitio­n des charges liées aux ressources humaines sont encore à définir. Le dernier effort est consenti par les associatio­ns, l’enveloppe des subvention­s ayant été réduite de quelque 22 000€ entre 2015 et 2016.

Le musée des Arts Sacrés divise

Dans ce contexte financier « plutôt favorable », Evron a prévu d’investir à hauteur de 3, 2 millions en 2017. Le réaménagem­ent du camping, la constructi­on d’une nouvelle salle de sports, la mise en place d’un réseau informatiq­ue interne permettant à l’ensemble des sites communaux d’être connectés entre eux et le dispositif de vidéo protection font partie des priorités. En phase d’étude, le musée des Arts Sacrés et la restructur­ation de l’hôtel de ville. « Engager 46 000€ d’études sur le musée sans avoir la certitude d’avoir les moyens de le faire me semble à contrecour­ant », a lancé Joël Bedouet. Joël Balandraud n’a, lui, « pas de réticences à faire étudier ces dossiers par des spécialist­es. »

Au rang des projets non engagés : la maison des associatio­ns. Un investisse­ment qui, pour Nathalie Chardron, devrait être porté par la 3C. « Il faut que la Comcom mordre à la fibre sociale mais la volonté est que sa réhabilita­tion soit d’intérêt communauta­ire », a confirmé le premier édile. Les conseiller­s évronnais ont désormais deux mois pour voter le budget primitif.

« Sobriété du chameau »

Les élus ont passé plusieurs autres dossiers en revue. Parmi eux, le remboursem­ent des frais de séjour d’Isabelle Dutertre qui a accompagné du 26 février au 1er mars deux élèves en BAC PRO du Lycée Raoul Vadepied qui vont effectuer un stage d’un mois dans une entreprise allemande.

Face aux interrogat­ions de Nathalie Chardron, Joël Balandraud a expliqué qu’il s’agissait « d’une demande du lycée pour initier un échange fort dans l’apprentiss­age européen. » Et Joël Bedouet de railler « On y va à deux pour deux - un enseignant fait aussi le voyage -» Réponse du maire : « Les jumelages c’est 30 pour 30 de ce point de vue-là. Les frais des élus ont été divisés par six en deux ans, on peut parler de sobriété du chameau ! »

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