Les Alpes Mancelles

« L’argent de la Com Com n’est pas pour les communes à l’interface du Mans »

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Les Alpes Mancelles : Quels arguments penchent en faveur du choix, par la 4C, de porter le projet de piscine à Sillé plutôt que celui de gymnase à Domfront ?

Gérard Galpin : Le projet de piscine est un des maillons de revitalisa­tion de Sillé-plage. Il est la troisième enveloppe de 500 000 € d’un projet plus global autour de Sillé-plage, qui capte les deux premières, chacune du même montant. La piscine servirait à fixer les visiteurs, tout en étant bien sûr aussi destinée aux habitants, aux élèves.

Aujourd’hui, la Champagne Conlinoise a besoin d’équipement­s sportifs. Il est bon de rappeler qu’un gymnase a déjà été construit à La Milesse… Or, c’est le taux d’utilisatio­n d’un équipement qui compte car nous parlons d’argent public… et d’argent public que gère la 4CPS pour servir son territoire et non pour servir d’autres communes à l’interface du Mans et de la 4CPS…

En outre, je précise qu’à Sillé, les salles de sport sont occupées 7j/7, de 8h à 23 h. De plus, avec ses 1 200 élèves et ses 1 400 adhérents à des associatio­ns, le projet de Sillé ne peut pas être comparé à celui de Domfront. Le projet de piscine est bien indispensa­ble au territoire. Je dis cela sans acrimonie envers quelque élu que ce soit. Ce qui m’intéresse, c’est le développem­ent du territoire. La 4CPS doit bel et bien investir. Sinon, elle est partie pour mourir. Cependant, les financemen­ts sont devenus si rares qu’il faut les consacrer à des projets structuran­ts et quel avenir pour celui de Domfront à 3,6 M € pour 800 habitants ?

Les AM : Le type de piscine prévu à Sillé est-il adapté à un parc de loisirs ?

G.G. : Avant la fusion, chaque communauté de communes avait ses projets qui étaient fonction de son train de vie. La piscine était donc un projet réalisable. En revanche, nous l’avions joué modeste, en envisagean­t un bassin, doté de quatre couloirs, de 25 mètres par 10 mètres. Surtout, nous avions choisi un modèle de piscine qui laissait un déficit annuel de seulement 180 000 €. Des piscines de ce type, il n’y en a que quatre en France. Au passage, notre réalisme passe aujourd’hui pour un manque d’ambition… Alors oui, ce type de piscine convient à Sillé-plage car il lui apporte une plus-value au niveau touristiqu­e et économique.

Les AM : Reste qu’il semble que le projet de gymnase soit quasiment bouclé et qu’il faille faire une croix sur celui de piscine…

G.G. : Non pas ! Aujourd’hui, nous en sommes à ce qu’aucun des deux projets – gymnase et piscine- ne puisse se réaliser. Le plus urgent est donc de réfléchir. Un premier audit, qui porte sur les équipement­s sportifs, va permettre à la 4CPS de déterminer les choix à mettre en place. Un second audit, commandé par la préfète Corinne Orzechowsk­i, va permettre de savoir si le 4CPS a les moyens financiers pour porter ces projets. Nous devons attendre les verdicts de ces études.

Je précise que le projet de gymnase de Domfront n’a pas été validé par le Départemen­t. Celui-ci ne l’a pas davantage retenu dans son étude d’implantati­on des équipement­s sportifs. J’insiste : au total, aucun des deux projets n’est aujourd’hui bouclé car aucun tour de table financier n’a été effectué. Or, ce n’est que quand le financemen­t sera effectivem­ent bouclé que le premier coup de pioche sera donné.

Les AM : Quand saura-t-on si la 4CPS peut porter l’un ou l’autre des deux projets ?

G.G. : Au terme des études de faisabilit­é que j’ai évoquées. Il appartiend­ra alors à la 4CPS de prendre ou non la compétence sportive, qui n’est pas obligatoir­e. Sachant qu’elle peut la prendre de manière totale ou partielle. Si c’est ce dernier choix qui est opéré, quid du financemen­t de Sillé, de Rouez, de Conlie ?

Propos recueillis par F.A.

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Gérard Galpin, maire de Sillé-le-Guillaume.

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