Les réponses attractives de Philippe Martin
Le président de la comcom Haute Sarthe Alpes Mancelles Philippe Martin est de ceux qui estiment qu’il n’y a pas à rougir de l’attractivité du territoire de Fresnay. Ni, plus généralement, de celui de la comcom.
Les Alpes Mancelles : Fresnay vous semble-t-elle une cité enclavée ?
Philippe Martin : Non. Fresnay est bien loti au plan routier et autoroutier, avec la RD338 Nord-Sud et l’A28, sans compter la perpendiculaire Mayenne-Mamers. Tout comme Beaumontsur-Sarthe, Fresnay est bien desservi. Or, Fresnay et Beaumont sont les deux villes principales de la communauté de communes HSAM.
Par ailleurs, côté réseau ferré, nous disposons de la ligne CaenTours. Des améliorations ont été apportées récemment grâce à la mobilisation d’une association d’usagers et des élus. Même si cette ligne en mériterait beaucoup d’autres.
Les A.M. : Comment jugezvous l’état de l’offre de structures scolaires ?
Ph.M. : Les écoles primaires sont nombreuses. Il y a des collèges à Moulins-le-Carbonnel, à Ancinnes, à Beaumont et… à Fresnay. C’est un très bon maillage. Ensuite, les enfants bénéficient de lycées à Alençon, à trente minutes de Fresnay. Ensuite, les jeunes gens vont dans la faculté qui correspond à leur parcours. Ce n’est pas parce qu’on est Manceau que l’on trouve sa voie à la faculté du Mans.
Les A.M. : Pensez-vous qu’il manque un hôtel-restaurant à Fresnay ?
Ph.M. : La restauration pourrait monter en gamme et il n’y a pas d’hôtel, c’est vrai. Mais l’hôtellerie-restauration relève du domaine privé. En outre, cette offre existe à Beaumont et elle est très correcte. J’entends bien Eric Basso. Seulement, pour qu’un hôtel-restaurant s’implante, il faut qu’il soit assuré de pouvoir accueillir des clients tout au long de l’année. Or, il faut savoir par exemple que les autocaristes ne viennent pas car l’office de tourisme est en cours de restructuration. De plus, celui-ci va devoir travailler la communication pour vendre le territoire autrement.
Les A.M. : Des solutions d’hébergement et de restauration se profilent-t-elles sur le territoire de la comcom ?
Ph.M. : Oui. A Saint-Léonarddes-Bois, le Touring est en cours de réhabilitation. C’est un projet privé, mais ça peut bouger. Ensuite, toujours à Saint-Léonard, Le Domaine du Gasseau est fondé sur de bonnes bases. Il a le potentiel pour devenir un établissement de référence, d’autant que l’immobilier a été entièrement restauré. De plus, il appartient à la comcom. Au passage, je précise qu’il monterait en gamme en complémentarité de l’offre commerçante qui existe à Saint-Léonard. Comme je l’ai dit, il y aurait de la place pour un troisième établissement si et seulement s’il y avait la clientèle pour toute l’année.
Les A.M. : Vous semble-t-il difficile de trouver un logement à Fresnay ?
Ph.M. : A Fresnay même, peut-être car c’est une ville dont la superficie est très petite. En revanche, dans un rayon d’une douzaine de kilomètres, il y a une offre immobilière importante, qui va du pavillon au manoir. Et il se trouve que, actuellement, les conditions d’acquisition sont acceptables.
Les A.M. : En somme, c’est la question de l’attractivité des zones rurales en général que pose Eric Basso ?
Ph. M. : Oui et je maintiens que vivre dans ces zones-là présente aussi des avantages. Les zones d’activité sont réparties sur l’ensemble du territoire de la comcom et bénéficient du fait d’être donc peu soumises à la concurrence. Aujourd’hui, elles sont dopées.
En effet, nous avons des pistes pour de nouvelles installations. Je tiens également encore à zoomer sur Fresnay pour saluer le dynamisme de son tissu associatif et rappeler que la commune est dotée d’une piscine, d’un gymnase…
Propos recueillis par F.A.