Le Chemin de fer reprend le cours de l’histoire
À l’hôtel-restaurant du Chemin de fer, le chef Hervé convie souvent Marc et Maryvonne Hary, qui ont marqué la vie de cette bâtisse de 1902. Asseyez-vous à leur table.
« Quand nous avons pris l’établissement, nous avions les poches à l’envers. Pour faire le premier chiffre, il a fallu faire un café… ». 15 juin 1976. Maryvonne et Marc Hary sont raides comme des passe-lacets. Il est urgent de se réchauffer aux souvenirs qui tiennent la route.
Avant d’arriver à la tête de l’hôtel-restaurant du Chemin de fer à Vivoin, Marc a été maître d’hôtel au Grand Hôtel à Mayenne et au Dauphin à SaintPierre-des-Nids. Maryvonne a été comptable dans un groupe d’import. Le couple doit absolument penser à ce capital-là. imposé comme une adresse. Ne la fréquente qu’une « excellente clientèle ». « Hollman » est un nom qui revient instantanément à la mémoire de Maryvonne. Hollman, l’année du 40ème anniversaire du débarquement. L’ancien soldat étatsunien, qui avait combattu avec la division Leclerc, est venu revoir l’infirmière qui l’avait soigné à l’hôpital mobile de La Milesse.
Des coureurs des 24 heures, des Anglais, des Irlandais en nombre, le dessinateur Elpé aussi (un habitué)… C’est une cohorte de voyageurs exquis qui posent leurs bagages à l’hôtel-restaurant du Chemin de fer. des Logis de France. On se dispute les dates de réservation pour fêter des communions, des mariages, des réunions de famille… Marc et Maryvonne ne cèdent pas à l’euphorie. Malgré leurs deux fourchettes au guide Michelin. Leur métier les confronte trop souvent au doute. Comme lorsqu’il faut passer l’époque d’une élection présidentielle. « C’est un scrutin qui impacte l’activité. En 1981, François ne nous a pas fait de bien… ».
Passeurs
« Marc et Maryvonne nous filent des coups de main, c’est extraordinaire ». Hervé est le nouveau chef de l’hôtel-restaurant du Chemin de fer. Il savoure le soutien des avant-derniers propriétaires de l’endroit. Hervé est déterminé à imiter leur réussite, sans les copier. A sa façon. Avec son tour de main. Malgré un CV long comme ça, Hervé s’interdit ainsi de « faire du gastro ». Il mitonne une ambiance, avec des plats délicats sans être empruntés. « Ici, nous voulons offrir du familial avec professionnalisme. Un restaurant, il faut que ce soit bien, c’est le minimum ». F.A.
Pratique : l’Hôtel-restaurant du Chemin de fer est ouvert en continu à partir du lundi 15 mai.