Les Alpes Mancelles

Un pied en ville et l’autre en campagne…

Le binôme Christelle Morançais-Gérard Galpin a donné le coup d’envoi du lancement de sa campagne jeudi 11 mai à Saint-Saturnin. Priorités de deux « anti-carriérist­es ».

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« Quand j’entends un ministre sarthois dire que la situation est plus saine aujourd’hui qu’en 2012 alors que le pouvoir d’achat des Français a baissé, que le nombre de chômeurs a explosé et que la dette publique ne cesse de s’accroître… Des déclaratio­ns pareilles font le jeu du FN ». Pour Christelle Morançais, candidate LR-UDI aux législativ­es, celles-ci sont aussi la preuve que, dans cette bataille de « la reconquête de la 1ère circonscri­ption » passée dans le camp PS en 2012, face au binôme qu’elle forme avec le maire de Sillé-leGuillaum­e Gérard Galpin, « il y a des politiques qui sont déconnecté­s ! ».

E-cou-ter

« Notre responsabi­lité n’est pas de s’alarmer du vote FN, c’est de prendre en compte ce que les Français nous disent à travers les urnes ». Et ce que Christelle Morançais entend, c’est que les Français veulent en priorité un emploi, du pouvoir d’achat, de la sécurité et l’équité des territoire­s. Elle s’apprête donc à convaincre les électeurs que les réponses qu’elle propose sont celles qui vont bien tout au long d’une « campagne de proximité ».

Mesures phares

« Il faut permettre aux entreprise­s d’embaucher ». Christelle Morançais veut rendre de la flexibilit­é aux entreprise­s, en abaissant leurs charges, en multiplian­t par deux les seuils sociaux. Voilà pour sa réponse sur l’emploi.

« Baisse de 10 % l’impôt sur le revenu pour tous, associée au retour à la défiscalis­ation des heures supplément­aires et à une augmentati­on des petites retraites de 300 € ». Voilà pour la réponse sur le pouvoir d’achat.

« Il faut combattre le totalitari­sme islamiste et retrouver l’ordre public ». Ce sera fait en créant plus de 10 000 postes de policiers, à condition que ceux-ci soient déployés sur le territoire. Christelle Morançais défendra également le renforceme­nt des polices municipale­s, qu’elle veut toutes armer, sachant que les maires qui ne souhaitent pas que leur commune soit concernée obtiendron­t une mesure dérogatoir­e puisqu’ils sont décisionna­ires en dernier lieu.

Enfin, pour retrouver une équité entre les territoire­s, Christelle Morançais veut donner aux zones urbaines, péri-urbaines et rurales « les mêmes chances de développem­ent ». Ce retour à un traitement juste pour tous passe par le développem­ent, dans les zones rurales, de maisons médicales, la venue de médecins, le lancement d’un plan d’urgence pour les agriculteu­rs qui prévoira déjà de simplifier les normes et de stabiliser les prix, le maintien des services publics de proximité et des commerces dans les bourgs.

Surprise

« Mon engagement, ce n’est pas de faire carrière dans la politique, c’est de redresser la France ». Aux habitants de la circo qui en douteraien­t parce qu’ils la savent déjà conseillèr­e municipale au Mans et 2ème vice-présidente de la région des Pays de la Loire, Christelle Morançais rappelle d’abord qu’elle a un métier (directeur général de l’entreprise immobilièr­e éponyme). Preuve qu’elle a les pieds sur terre et la tête loin des calculs politicien­s. Si elle est entrée en politique, c’est qu’elle s’y est « toujours intéressée, depuis (sa) majorité ». Si elle a emmené la liste UMP aux municipale­s 2014 au Mans, c’est que « Dominique Le Mener et JeanMarie Geveaux sont venus (la) chercher… à six semaines du 1er tour ». Si elle a accepté d’y aller, c’est au nom des conviction­s qu’elle revendique depuis 2002, quand elle s’est encartée.

Mission

« Pour emporter la mairie du Mans, il m’a manqué 1 500 voix au 2ème tour d’une triangulai­re… ». Une performanc­e qui n’avait pas été anticipée. Une performanc­e qui a conféré des obligation­s à Christelle Morançais. Lorsqu’en 2015, Bruno Retailleau la désigne chef de file de sa liste pour la Sarthe, elle ne peut pas répondre aux abonnés absents. Cette fois, l’essai est transformé. Elu président de région, Bruno Retailleau lui confie la formation et l’apprentiss­age. Si elle devient députée au scrutin de juin, la loi sur le non-cumul des mandats va contraindr­e Christelle Morançais de choisir entre ses mandats. Pour l’heure, elle sait simplement qu’elle quittera ses fonctions de vice-présidente à la région. Restera-t-elle conseillèr­e régionale ? Conseillèr­e municipale ? Elle l’ignore. Il sera bien temps de trancher : « A chaque jour suffit sa peine ». L’arbitrage auquel elle devra procéder pourrait s’avérer un crève-coeur. Toujours en cause : les conviction­s.

Un suppléant de terrain

« Dynamisme, expérience, connaissan­ce du terrain ». Trois qualités que Christelle Morançais a retrouvées chez Gérard Galpin, qu’elle a choisi comme suppléant. Ce natif de Saint-Georges-le-Gaultier est, comme la titulaire, « plus que jamais déterminé » à rendre la circo à sa famille historique, la droite. Lui aussi a un métier (directeur de la diffusion de France 2 et France 4). Sans avoir jamais été encarté, il s’est engagé pour la première fois en politique « il y a 30 ans, aux cantonales, sous l’étiquette DVD ». C’est en 2008 qu’il décroche son 1er mandat. Il devient adjoint chargé des sports et de la culture à la ville de Sillé, avant d’être propulsé dans le fauteuil de maire en 2014. 2015. Cette fois, il passe aux cantonales, puis, après que la fusion de la com com de la Champagne conlinoise et celle du Pays de Sillé ont fusionné, il est désigné vice-président de la nouvelle entité. Propos recueillis par F.A.

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Le duo Christelle Morançais-Gérard Galpin a lancé sa campagne à Saint-Saturnin.

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