Les Alpes Mancelles

Le Silléen Willy Colin marche avec Macron

- Propos recueillis par Chafik AOUNI

Le Silléen Willy Colin fait partie du casting du mouvement En Marche ! pour se présenter aux élections législativ­es, les 11 et 18 juin 2017, sur la 5e circonscri­ption. Rencontre avec l’enfant des Sablons.

Les Alpes Mancelles. Tout d’abord, pourquoi la 5e circonscri­ption et pas la première, notamment celle de ta ville, Sillé-le-Guillaume ?

Willy Colin. Je travaille au Mans et je dors à Sillé où je me réveille le matin ave les chants des oiseaux. J’ai cette chance de connaître le monde de la ville et celui du milieu rural. La députation est une affaire nationale. L’important et de porter les couleurs et les projets d’En Marche. Je suis Sarthois et fier d’être un des enfants de la Sarthe désireux de la représente­r à l’Assemblée Nationale.

Les Alpes Mancelles. Vous vous présentez devant les électeurs avec quel parcours ?

Willy Colin. Je suis né au Mans, dans le quartier des Sablons. J’ai grandi dans une HLM. Aujourd’hui, à 50 ans, je ne regrette absolument pas d’avoir vécu dans ce milieu populaire. J’ai un parcours de vie particulie­r. Il n’est surtout pas linéaire. Je me suis même lancé dans l’entrepreun­eriat… De profession, je suis journalist­e autodidact­e à France Télévision. Ce que je fais, je l’ai acquis par mon travail.

Les Alpes Mancelles. On ne peut pas être journalist­e et candidat aux législativ­es.

Willy Colin. Tout à fait. Et je n’ai aucun souci de ce côté-là. Je suis en congés pendant la période la campagne. Évidemment, je suis élu député, j’irai à l’Assemblée nationale sinon, je retournera­i à mon poste de travail. Tout est clair avec ma direction de France Télévision.

Les Alpes Mancelles. Revenons sur votre parcours…

Willy Colin. François Mitterrand, fraîchemen­t élu président de la République en 1981, avait libéré les ondes. A 17 ans, j’ai alors fréquenté Radio Progresse, au Mans… J’ai fait ma première interview avec Pierre Bérégovoy, ministre des Finances à l’époque, qui était en visite à Roëzé. A partir de cet instant, je voulais devenir journalist­e.

Les Alpes Mancelles. Pourquoi ?

Willy Colin. C’est pour le goût des autres, être concerné, comprendre les enjeux, être à l’écoute, curieux, construire des choses avec les autres. Ce fil conducteur m’a toujours guidé dans la vie et c’est la même chose aujourd’hui dans mon engagement politique.

Entre Radio progresse et France télévision, je ne veux surtout pas oublier mon aventure humaine et profession­nelle Fréquence Sillé, radio associativ­e en milieu scolaire. J’ai obtenu ma première carte de presse à Silléle-Guillaume avec la complicité d’Eric Lucas, mon employeur à l’époque. C’est lui qui m’a permis d’embrasser ma carrière. Eric Lucas a été déterminan­t et a beaucoup compté pour moi. Maintenant, ça fait 20 ans que je travaille à France 3.

Les Alpes Mancelles. Quel a été ton reportage le plus marquant ?

Willy Colin. Fin des années 90, j’ai fait un reportage sur Moulinex, à Mamers, qui fermait définitive­ment ses portes. J’étais le seul journalist­e de la télévision à me rendre sur place. Les machines étaient démontées pour les transférer aux Mexique et en Irlande. J’ai filmé des employés qui raccrochai­ent leur blouse pour la dernière fois. C’était poignant. Naturellem­ent, ça m’a marqué et ça a sans nul doute marqué des millions de téléspecta­teurs, ces images très fortes ont fait le tour du monde.

De très nombreux sarthois ont été très touchés par la fermeture de Moulinex et beaucoup ont eu un parent ou des proches qui ont été victimes de cette fermeture. Le territoire ne peut pas oublier ça. Ce n’est pas possible.

Les Alpes Mancelles. Vous voulez passer du journalist­e observateu­r à homme politique…

Willy Colin. Je veux quitter l’observatio­n pour l’action. Je me suis engagé dans cette voie depuis la venue d’Emmanuel Macron au Mans, l’automne dernier. Depuis, j’ai travaillé dans le mouvement mais dans la discrétion. J’apporte ma modeste pierre à l’édifice.

Les Alpes Mancelles. Qu’est ce qui vous séduit dans En marche !

Willy Colin. Le projet humaniste et progressis­te avec des gens désireux de changer concrèteme­nt la vie politique. Quand Emmanuel Macron, dit il est temps de casser les codes et d’en finir avec les vieilles pratiques, ça me parle. Le projet du nouveau Président de la République de vouloir réconcilie­r et rassembler les Français me touche aussi.

Emmanuel Macron est le seul capable de relever les défis présents et futurs, et ce, avec une diversité des profils porteuse d’espoir.

En marche est porté par une belle énergie et une volonté de se soucier de l’autre et l’envie de retrouver les manches pour que ça avance. Le programme est clair : faire plus pour ceux qui ont le moins. Il est porté par la parité et l’égalité hommes-femmes. Et ça prend forme tout de suite à l’image du casting pour la députation.

Le projet d’Emmanuel Macron est également européen et ouvert sur le Monde. La France est dans l’Europe et dans le Monde. Elle doit cesser de vivre recroquevi­llée sur elle-même. Les Alpes Mancelles. Vous êtes candidat la députation sur la 5 circonscri­ption ; que pouvez vous faire pour ce territoire ?

Willy Colin. L’emploi, le pouvoir d’achat, l’agricultur­e, l’accès aux soins, la santé, l’Education, voici déjà plusieurs défis à relever, et hélas, ce n’est pas propre à la 5e circonscri­ption.

Pour y parvenir, il faut que les Français donnent une majorité nette au Président de la République pour qu’il puisse appliquer son programme.

Personnell­ement, je ne vais pas me contenter de faire des promesses pour faire des promesses ou de réciter par coeur tout le programme d’Emmanuel Macron. Ça les Français peuvent très bien le faire sans moi sur Internet. J’irai sur le terrain pour prendre le pouls du territoire avec un regard neuf et je serai vraiment à l’écoute de ses acteurs et de la population en général.

C’est important de faire une analyse du territoire pour lui apporter une réponse concrète qui ne peut se réaliser, je le répète, que si le Président de la République obtient une majorité importante à l’Assemblée, pour faire enfin les réformes qui mettent le pays sur les rails.

Il y a un travail d’explicatio­ns à faire sur le terrain.

Je ne manquerai pas à mon devoir.

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Le Silléen Willy Colin veut passer de l’observatio­n à l’action.

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