J.-F Gazengel : « Il faut du bon sens »
L’UPR a investi en janvier le manceau Jean-François Gazengel pour partir au scrutin des 11 et 18 juin. Son suppléant est le nantais Ludovic Praud.
« Si le politique peut être force de propositions, il lui revient d’abord de soutenir les initiatives existantes ». Et pour Jean-François Gazengel, cellesci, qui émanent des associations et des citoyens, ne manquent pas. L’exemple de Cyclamen, « qui promeut le vélo dans la ville du Mans » est à ses yeux illustrant. Il n’est d’ailleurs « pas sûr » que les pouvoirs publics fassent encore de la sensibilisation au vélo dans les écoles, alors que, pourtant, « les enfants en particulier ont de moins en moins d’activité sportive ».
Compter sur les citoyens
« Je sais que la ville du Mans est à l’écoute, ce qui est une bonne chose ». Il ne faut d’ailleurs pas compter sur le titulaire de l’Union Populaire Républicaine (UPR) pour tirer à boulets rouges sur les élus locaux en général. « Ils sont les élus les plus proches des réalités et il faut reconnaître que nous sommes quand même dans une démocratie qui fonctionne, le constat n’est pas dramatique ». Une démocratie qu’il veut cependant plus « participative ». Jean-François Gazengel aspire en effet à ce que les citoyens s’impliquent dans la vie des villes et des villages. « C’est le bon sens car ce sont les citoyens qui font leur vie ».
Tout récemment, le candidat à la députation a été choqué d’entendre le ministre des Armées Sylvie Goulard avancer qu’il fallait « arrêter de s’adosser au peuple ».
L’Europe sur la circo
« Les députés sont le relais des territoires auprès de l’Assemblée nationale ». Pour Jean-François Gazengel, il ne faut pas se tromper d’étage : les décisions concernant l’emploi sur la circonscription sont prises « au niveau européen ». Au niveau local, on ne peut que « gérer au mieux ». S’il est élu, il sera « attentif aux délocalisations », sachant qu’il défend l’idée que « le politique ait un droit d’ingérence dans les entreprises ». Le territoire compte de « beaux fleurons, comme Renault » et s’il faut tous les encourager, il est aussi indispensable de les contrôler. « Le politique doit devenir un partenaire de l’économie ; les maires le sont déjà, il faut les accompagner ».
Action nationale
« Le Mans métropole essaie d’éclabousser les circonscriptions, mais il faudrait peutêtre plus de volonté pour que les disparités ne s’accentuent pas ». Pourtant, en règle générale, le candidat UPR juge que « les choses sont bien faites ». Pour lui, l’action doit davantage être portée au plan national. C’est là que se situent les vrais enjeux, « comme le Grand Paris » peut l’incarner. Même si la déviation de la ligne TGV au Mans a retenu toute son attention. « On a perdu de l’attractivité ».
L’exemple de la Madeleine
« J’aimerais qu’on encourage davantage les circuits courts ». Jean-François Gazengel veut que des exemples comme celui des « producteurs regroupés dans les zones franches à la Madeleine » essaiment. « Ils embauchent, ils commercent et on est bien en circuit court ». Logique et de bon sens pour le candidat UPR. « La surconsommation, l’excès d’engrais et les pesticides, c’est un non-sens ». Et de fustiger Monsanto « qui ne supporte pas qu’on replante ses graines ». Encore une fois, « le droit supranational prend le pas sur le droit national ». Et cela, aucun des programmes des candidats à la présidentielle ne le mentionnait : ils étaient bien tous « mensongers ».
J’ai mal à ma route
« On a tous un grand-parent qui vit dans un village où la Poste ferme ». Or, cette cohorte de grands-parents, privés de mobilité, sont « les oubliés du territoire ». Les zones rurales souffrent aussi de la fermeture des gares. « On nous a fait croire que le tout-car allait remplacer les trains… Or, les entreprises de transport ont mis la clé sous la porte ». Si, toujours à propos des voies de communication, Jean-François Gazengel estime que « les transports scolaires et l’entretien des routes sont assurés par le service public », ce dernier ne l’est pas encore « suffisamment ». « Heureusement qu’il existe des associations comme J’ai mal à ma route ».
Racket d’Etat
« Il y a trop de répression en matière de sécurité routière, c’est un racket d’Etat ». Le candidat UPR veut qu’on sensibilise plutôt qu’on réprime, car il y a des « comportements inadmissibles sur la route ». L’enseignement de la conduite ne suffit pas, il faut apprendre les citoyens à piloter pour savoir réagir dans des situations d’aquaplaning ou de verglas. Au passage, il dénonce la présence de glissières de sécurité sur les autoroutes, qui sont des « pièges à motards ».
Pronostics
« Au niveau idéologique, mon adversaire le plus dangereux est le FN ». Et si le PS « n’existe plus », Jean-François Gazengel juge que Françoise Dubois « a fait son travail » : aux électeurs de décider de la reconduire ou pas. En revanche, aux