« En entrant dans l’hémicycle, les larmes n’étaient pas loin »
Damien Pichereau est ému d’avoir enfilé le costume de député. Il a hâte de se mettre au travail, au service du territoire. Sa victoire au poteau est un stimulant pour celui qui se sent un homme de défis.
Les Alpes Mancelles : Comment s’est déroulée cette dernière semaine de campagne ?
Damien Pichereau : Nous avions un écart de 2 200 voix, mais j’ai dit : il faut que nous allions chercher les électeurs. C’est le porte-à-porte qui a fait la victoire. La fin de semaine a été éprouvante, y compris physiquement, mais je ne regrette pas car c’est ce qu’il fallait faire.
Je félicite mes adversaires pour la campagne qu’ils ont menée.
Les A.M. : Comment se passent vos premiers pas de député ?
D.P. : C’est impressionnant de faire son entrée à l’Assemblée nationale. Et j’ai ressenti de l’émotion en pénétrant dans l’hémicycle. Les larmes n’étaient pas loin… Oui, ce lieu incarne la République. J’ai d’ailleurs posté sur les réseaux sociaux que j’étais « dans le coeur de la Démocratie ». On ressent l’histoire. Monter au perchoir, même si l’hémicycle était évidemment vide a été aussi un grand moment pour moi.
Les A.M. : Dimanche soir, vous paraissiez surpris de votre victoire…
D.P. : Je n’avais pas réalisé et j’avais la crainte d’un éventuel recours. C’est en entrant à l’Assemblée nationale que j’ai vraiment réalisé.
Les A.M. : Comment a réagi votre entourage ? Où étaitil pour apprendre que vous aviez gagné ?
D.P. : Mes parents, eux, avaient réalisé… Ils étaient à la brasserie mancelle où LRM se réunit. Mon frère et ma bellesoeur étaient très heureux. Seule ma soeur a été empêchée de venir, mais elle m’a également félicité. Mes parents sont enfin fiers de moi. Je vais essayer que ma famille le soit encore plus.
Les A.M. : Par quoi allezvous commencer votre travail de député ?
D.P. : Mon objectif est d’aller à la rencontre des maires de la circonscription que je n’ai pas eu le temps de voir, du maire du Mans, du préfet, des entreprises… pour me faire connaître et être au plus vite dans l’action. Ce score serré me donne encore plus de motivation. Je dois convaincre 49,90 % des électeurs que je suis le bon choix.
A l’Assemblée, je voudrais intégrer la commission Développement durable et aménagement du territoire ainsi que sans doute celle des Affaires européennes pour nos agriculteurs sur le territoire de la 1ère circo.
Les A.M. : Vous semblez aimer les challenges ?
D.P. : Oui, je suis un homme de défis. Tenez, on a une abstention inadmissible. Mettons-nous tous au travail, nous avons l’obligation de réussir et ça va le faire.
Les A.M. : La ministre des Armées Sylvie Goulard vient de donner sa démission. A-telle bien fait ?
D.P. : Je salue sa décision. Même si, comme je pense réellement que c’est quelqu’un de bien, je regrette son départ.
Les A.M. : Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand quitte lui aussi le gouvernement pour prendre la direction du groupe LRM à l’Assemblée. Ne trouvez-vous pas que c’est faire injure à celle-ci ?
D.P. : J’attends de voir pour Richard Ferrand. Pour l’instant, la justice n’a rien dit sur la prétendue affaire Ferrand.