Les Alpes Mancelles

Ch. Morançais : « D’abord prendre du recul »

Son équipe est en train d’étudier la possibilit­é d’un recours, mais Ch. Morançais pense avant tout à profiter de ses enfants.

- Propos recueillis par F.A.

Les Alpes Mancelles : Comment analysez-vous ce second tour des législativ­es ?

Christelle Morançais : Il y a eu une remobilisa­tion de l’électorat de droite, mais c’est difficile de voir ce qui a manqué. Ce serait pourtant la remobilisa­tion de notre électorat qui aurait encore fait défaut, d’une tête. Cela ne représente même pas un bulletin par bureau de vote ! En tout cas, on a tout donné avec mes équipes.

Les A.M. : Vous évoquiez la possibilit­é d’un recours dimanche soir… D’où en êtesvous sur ce point ?

Ch.M. : Je ne suis pas rancunière. En revanche, l’écart est si court entre le résultat de mon adversaire et le mien que nous nous devons être attentifs : nous finalisons la vérificati­on mercredi après-midi 21 juin. A l’heure actuelle (mardi 20 juin), il y a 9 bulletins nuls qui m’étaient en réalité acquis, ce qui réduirait l’écart à 47 voix au lieu de 56. Il y aurait aussi quelques différence­s au niveau des émargement­s : quelques dizaines de signatures en plus que le nombre de votants. J’insiste : ce constat reste sous réserve. Pour l’heure, ma défaite est actée.

Les A.M. : Quel est le nouveau challenge politique que vous visez ?

Ch. M. : Pour l’instant, j’ai besoin de prendre un peu de recul. Je vais profiter de l’été pour partir un peu et m’occuper de mes enfants qui ne m’ont pas beaucoup vue ces derniers temps… De plus, j’ai déjà un mandat important à la région pour l’apprentiss­age. Avec l’associatio­n des Régions de France, je serai force de propositio­n au niveau national.

Enfin, je pense que nous devons tous, membres de la classe politique, nous interroger sur le taux d’abstention. Il y a un état des lieux à dresser pour faire en sorte de redonner envie aux Français de s’intéresser à la vie politique.

Nous n’avons pas été capables de réussir à réintéress­er, c’est ma déception. Nous devons revoir nos méthodes. Avec notre électorat, nos militants, il nous faut procéder à ce bilan avant de reconstrui­re.

J’appelle au rassemblem­ent de ma famille politique, j’ose espérer qu’elle ne va pas se diviser. Il faut y faire entrer de nouvelles génération­s.

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Christelle Morançais acte la défaite, même si ses équipes étudient la possibilit­é d’un recours.

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