Fabienne Labrette : « Si le parti m’avait laissée y aller, j’aurais gagné… »
Pour Fabienne Labrette-Ménager, la défaite de la droite est du centre s’explique hélas facilement. Maintenant que les jeux sont faits, elle dit ce qu’elle a sur le coeur.
« C’est la partie AncinnesSaint-Paterne ainsi que le canton de Conlie, dans son côté le plus proche du Mans qui ont planté ». Voilà un premier élément d’analyse du vote de la partie rurale de la circonscription.
« Au Mans, c’est une claque. En effet, Le Mans centre est historiquement un fief de la droite; or, cette fois, la bourgeoisie a voté Damien Pichereau ». Voilà un deuxième élément d’analyse du vote de la partie urbaine de la circonscription. Auteur : Fabienne Labrette-Ménager, le maire de Fresnay-sur-Sarthe et vice-président du Département, qui a hésité à partir en candidate indépendante à ces législatives, avant de se raviser pour ne pas nuire à sa famille politique.
« Il faut aller chercher des voix où l’on est le plus fluctuant. Un suppléant comme un élus de l’ancien canton de Saint-Paterne aurait été opportun. Sans aucune animosité pour mon ami Gérard
Galpin. ». Deuxième élément de poids que pointe Fabienne Labrette pour expliquer la défaite du duo LR-UDI Christelle Morançais-Gérard Galpin.
« Il est temps de comprendre que la droite est d’abord rurale sur la 1ère circonscription ». Et de trois.
Gâchis
« Ils ont voulu me bananer. En voyant ces résultats aujourd’hui, je pense que si, au Mans, j’aurais peut-être eu un déficit, sur les terres rurales en revanche, j’aurais fait mieux ». Maintenant que sont passées les législatives, Fabienne Labrette dit ce qu’elle a sur le coeur : la victoire était à sa portée « si le parti (l)’avait laissée gagner ».
L’ex patronne des LR dans la Sarthe enrage bien plus pour son clan idéologique que pour sa petite personne. « Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt et dire les choses ! Avec un résultat tel que celui que nous avons - 56 voix d’écartje gagnais ».
A-van-cer
« Cette défaite nous donne tout de même de quoi nous poser des questions ! ». Et tant pis si les instances départementales ne se réjouissent pas de la lire, on n’empêchera pas l’élue fresnoise de se battre « pour faire avancer les choses ». Une remise en question est, à ses yeux, la meilleure chose qui puisse arriver aux Républicains (LR). « De mon côté, j’attends du nouveau président national du parti l’édiction d’une nouvelle ligne politique claire ».
Au travail !
« Ce sont 5 ans de perdus » en attendant. Le territoire avait besoin d’ « élus de terrain », insiste Fabienne Labrette. Avant de porter l’estocade. « Le Mans est une ville populaire : il faut donc mettre en lice des gens qui sont issus de cette droite populaire ! ». Et s’il faut plaire au Mans « parce que la droite mancelle a besoin d’être considérée », que l’on investisse un médecin par exemple. Le Mans centre aurait besoin d’un urbain.
Si la charge est sévère, c’est pour que les choses soient enfin dites, que l’on cesse, chez les LR d’éviter de se poser les questions nécessaires au redressement.
Et pas question, même en haussant le ton, d’être négative : « L’urgent, c’est de se remettre au boulot ! ».